Belkassem Ben Sedira : Cours de langue kabyle. Grammaire et versions

— L X V I — » année, ainsi que le disait raisonnablement M. le » recteur Jeanmaire à la dernière inspection gé- » nérale. Il ne faut pas songer à faire plus, ni » plus vite, si l’on veut créer une œuvre dura- » ble. » Il convient, en effet, de donner le temps aux maîtres de se former, aux locaux de se construire et aux gens de s’habituer doucement, sans secousse, au nouvel ordre de choses à éta­ blir. Agir autrement, chercher à « franciser VA l­ gérie à la vapeur, » ce serait semer dans le vent, bâtir dans le sable et travailler en pure perte. Il faut conclure. Je dirai respectueusement aux représentants de la France dans les deux Chambres : « Vous avez, Messieurs, un impé­ rieux devoir à remplir vis-à-vis des indigènes : c’est d’accorder au Gouvernement l’argent né­ cessaire pour qu’il puisse se mettre résolument à l’œuvre et faire une bonne besogne, en vue de leur assimilation progressive. Le moment est venu de prendre une décision ferme et éner­ gique ; toute hésitation de votre part ne serait pas seulement préjudiciable à ces déshérités de l’instruction ; elle pourrait, à la fois, compro­ mettre les résultats acquis et l’intérêt suprême de votre belle Colonie. » Car on ne doit pas compter sur l’initiative privée, encore trop im­ puissante à provoquer une croisade générale, une lutte acharnée, une guerre à outrance contre l’ennemie commune, qui s’appelle l’ignorance. Quelques louables efforts qu’ait tentés le Comité del ’Alliance française, à Alger, ils sont circons­ crits à l’école de Fatali et aux yaouleds ou dé- crotteurs de la place du Gouvernement. Il n’en http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16303_FR] Corpus | Langues

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