Belkassem Ben Sedira : Cours de langue kabyle. Grammaire et versions

— LV — étendre la mesure aux écoles de Kabylie. On sait qu’un bon nombre d’indigènes de ce pays sont colporteurs et vont périodiquement chez les Arabes écouler leurs produits et leurs marchan­ dises : ils le feront longtemps encore. Quel mal y aurait-il à leur faciliter le moyen de déchiffrer et d’écrire une note, un billet ou une lettre pour les besoins de leur commerce, en attendant que le français soit compris des uns et des autres et devienne la langue nationale ? L ’opinion que j ’émets est pleinement corro­ borée par M. G. Benoist, dans les termes que voici : « Nous pensons qu’il conviendrait d’ajou- » ter au programme de toutes les écoles de » l’Algérie, au moins à titre facultatif, l’ensei- » gnement de la lecture et de l’écriture de » l’arabe. Les indigènes verraient alors que nous » voulons réellement entrer en communication » avec eux et que, si nous cherchons à leur » apprendre notre langue, qui est et sera tou- » jours la langue diplomatique des peuples » européens, nous ne dédaignons pas la leur. » Les Arabes et les Kabyles ne sauraient refuser » d’admettre qu’ils ont intérêt à apprendre à » lire et à écrire en arabe, comme savent le » faire beaucoup de Juifs et presque tous les Mo- » zabites. » J’ajouterai à cela une considération péremptoire : si les indigènes s’adressent de préférence à ces derniers plutôt qu’aux Euro­ péens, c’est assurément par le seul motif qu’ils ne trouvent pas de meilleurs intermédiaires dans les affaires et les transactions commer­ ciales. http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16303_FR] Corpus | Langues

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