Belkassem Ben Sedira : Cours de langue kabyle. Grammaire et versions

— X II — qui est de nature à rendre l’étude du kabyle attrayante et instructive. Quelque soin que j ’aie mis à aplanir les difficultés, à mesure que je les rencontrais, je ne prétends pas les avoir toutes résolues. L'essentiel a été dit : il ne faut pas s’inquiéter du reste; les différences des dialectes ne sont pas un sérieux obstacle à l’étude du kabyle. Le Père Olivier le remarque avec raison dans l’avertissement de son Dictionnaire { 1) : « La » langue kabyle, dût-il, varie plus ou moins de » tribu à tribu, de village à village. C’est ce qui » arrive, du reste, pour toute langue qui n’est » pas écrite. Mais malgré toutes ces variations, » le fond, de la langue reste le môme. C’è qui en » est une preuve certaine, c’est que les Kabyles, » de quelque tribu qu’ils soient, se comprennent » parfaitement entre eux, bien que se servant » d’expressions souvent bien différentes. Ceci » doit encourager quiconque veut apprendre le » kabyle; car il lui suffit de bien savoir le » langage usité dans une tbibu, pour pouvoir se » taire comprendre dans toute la Kabyiie. » Il en est d’ailleurs ainsi de l’arabe, auquel, dans une certaine mesure, peuvent s’appliquer ces judi­ cieuses observations. On sait que de Biskra ou de Laghouat, par exemple, à Alger, de Constan- tine à Oran ou à Tunis, la même difficulté se présente, plus apparente que réelle : ou en vient à bout avec un peu de temps et de pratique. ‘(1) Dictionnaire français-kabyle. (Alger, Adolphe Jourdan, dépositaire). http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16303_FR] Corpus | Langues

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