Belkassem Ben Sedira : Cours de langue kabyle. Grammaire et versions

— IX — Dans un livre qui a paru récemment, M. Mas- queray, notre savant directeur de l’École des Lettres, invite les personnes qui s’intéressent à l’avenir de ces populations à ne négliger aucune des recherches qui peuvent nous éclairer sur leurs mœurs et leur état social. « Assurément, » dit-il, c’est là un monde, sinon nouveau, du » moins bien fait pour nous surprendre, que ces » cités minuscules visiblement indépendantes » les unes et les autres, ces républiques en » enfance qui ne forment pas une nation, ce » peuple sans capitale, ce moyen âge sans châ- » teaux, et l’on s’explique sans peine Pétonne- » ment qu’il a provoqué chez les Français du xixe » siècle gravissant, pour la première fois, la » montagne des Aït Iraten. Maintenant qu’il nous » est ouvert, et que notre civilisation commence » à le modifier profondément, pour son bien et » pour le nôtre, on ne saurait l’étudier avec trop » de soin ni de patience... (1) » Ainsi, c’est une minutieuse enquête à laquelle il faut se livrer. J’y prends une part modeste : je èherehe seulement à propager l’étude de la langue kabyle, comme je le fais pour l’arabe; ce sera le meilleur moyen de communicfuer avec un peuple peu connu, et de le rapprocher de la civilisation. Je recueille des matériaux'; d’autres les mettront en œuvre. Le champ des investigations est (1) Formation des cités chez les populations sédentaires de l’Algérie, thèse présentée à la Faculté des Lettres de Paris. (Ernest Leroux, éditeur, 1886.) http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16303_FR] Corpus | Langues

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