Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

D I s s E R TA T 1 0 N. c HA P. X. 49 lui-même. Mais ce tabellion ou catzcellarius étoit-il différent ou du greffier de la jurifdiétion feigneuriale , ou du fe~r~taire du feigneur? Je n'ofe prononcer là-deffus ; cependant t1 y a une grande apparence qu'ils n'étoient pas differents. En effet, tous les aél:es etoient faits au nom du feigneur. Un vaffal qui vouloit donner quelque chofe à une églîfe on à quelque autre perfonne) l a refignoit entre les mains de fon feigneur' & le feigneur ayant attefié de cette refignation, en faifoit un dod en fon propre & prive nom. Un vaffal faifoit une tranfaél:ion ou un autre contrat avec quelqu'un. Cela fe paffoit en la prefence du feigneur , qui en faifoit expédier l'aél:e en fon nom. On peut en voir plufienrs exem– ples dans plufieurs chartes anciennes, & entr'autres dans une de l'an 1 242, rapportée par Cbantereau, traite des fiefs p. 53 1. que nous tranfcrirons ici. E G 0 C lare1nbaldus Miles donzinus C apparu1n , notum facio omnibus prœ_(en!es litteras ù~(peauris, quod in Tlzeâ. prœjè1Ztia 1 c.:onf– titutus Galterus frater meus Miles recognoi 1 it .fe debere Jacotto .ludœo de Da1npetra CLX. lib. Pruvùzenjès , quatn pecunianz diélus Cal– teras Miles pro1nifit dic1o Jacotto Judœo , ùi quocu1J2que anno XL. lib. Pruvin. ad Jèflcun S. Remigii ufque ad quatuor a1uios reddere & pagare ; pro quâ folutione jaciendâ 1neliùs dic1us Galterus Miles 01nni.hus .bonis fais, & exitibus quos liabet dic1um Jacottuflz invef– ti.vit, in quibus bonis & exitihus dic'lus Jacottus quadragùua lih. Pnwin. percipiet anaatùn ad fijlunz S. Remigii; ujque ad integrmn dic1~ pecuniœ jôlutione1n; & Ji dic1zi.s Jacottus Jua'aus ùz diétis bonis & txitihus quoque anno .folutioneni jùmn quœ potefl capere dù1us Ga.lterus , quod in diild folutione a'ejù:iet dic1o Judceo tenetur ad .folvendu1n , in cujus rei teflùnonÙt!lz prœfùuihus litteris Jigillum nieu1n ad petitionetn utrù~fjue partis apponi volui , & appofitunz ejl. Datwn anno Dom.ùzi CI~. CCXLIJ. ùi craflùio Beati U.rba.ni Papte. nicnjè nu:.io. . D'ailleurs comme dans ce temps-là la fignature n'etoit pas d'ufage ·en France, mais qu'on n1ettoit des fceaux au lieu de la fignaturc , il n'y avoit que ceux qui avoient des fceaux qui puffent dreffer un aéte. Or les vaffaux n'en avoient point: les enfans de con~~tion n'en avoient point non-plus. Quel autre moyen donc de taire un aéte , finon de recourir au feigneur ou à fon fecretaire Tome 1. G e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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