Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

DI s s ER TA T 'J. 0 N.' CHAP. IX. 47 de ces fecretaires , & foufcrits par eux ; 1nais au fond étoit-ce là ce que nous appellons notaires ? etoit-ce ces cancellarii pagen– fibus noti &> accepti, dont parle Charlemagne , cap. lih. 3- cap. 43 ? Auroit-on tire du cloître ou ~e l'eglife des cler~s ~u des moines pour les difl:ribuer par les villages ? Enfin auro1t-Il con- ' l 1 à l !:' n.. d~ " /\ d' v.enu a eur etat & eurs 1onct1011s , ctre prcts accepter un duel en prefence du roi pour foutenir la vérite de leurs aél:es, comme nous avons fait v_oir qu'ils devoient l'~trc? Que perfonne ne fc laiffc donc frapper de . l'idee , que Mar– culphe qui etoit moine a fait des formules qui font une efpece de ftîle des notairei, pour en conclure que par confequeik le notariat efl: ·entre les mains des moines. Cela ne prouve rTen. Marculphe ne dit pas avoir jamais exercé l e notariat. Tout hom– me intelligent peut fans être notaire dreffer des formules des· aétes des notaires , & d'ailleurs Marculphe vivoit du temps de faint Landry , évêque de Paris, auquel il adreffe fes formul es. Or dans le fi ecle de faint Landry, qui a tenu le ficge de Paris fous Clovis Il. un fiecle & demi devant Charlemagne , les moi– nes plus retirés dans leur folin1de , ne participoient point tant aux affaires féculieres , qu'ils l'ont fait depuis. Convenons donc que dans le fiecle de Charlemagne , les clercs & les moines jouiffoient de grands honneurs dans les maifons des princes; qu'ils étoient fecretaîres , chanceliers des empereurs & d es grands ; leur vertu & leur capacité meritoient ce choix ; mais convenons auffi qu'ils n'exerçoient point les fonél:ions du notariat dont nous faifons l'hifioire. Il y a encore une chofé à obferver, c'eft que du temps d'Hinc– mar la qualité d'archi-chancelier & celle d'archi-chapelain de– l'empereur étoient difiinttes. Voici co~n.mP.nt s'explique ce cé– lebre archevêque de Rheims , tonz. 3. .p. 707. A près avoir dit que l'archi-chapelain choit le pre~ier du palais imperial , il ajoute, cui fociabatur .fu11imus cancellarius- qui à fecretis appella-– batur, erantque illi fabjeéli prudelltes fr intellige!Ltes ac jidele.s Yiri qui prœccpta regia abfque Ùnmoderata cup!ditatis vena.lùate f :ribe-· r.ent, & Jecreta illis fidelùer cujlodirent; mais c'eft peut-être tro? s'arrêter au fiecle de Charlemagne : voyons quels ont eté leffi notaires des fiecles fuivants.. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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