Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

46 N·oTAIRE APOSTOLIQUE. cribi faciant, ut _in .(u-is comitatibus cora1n_ oninjhus relegant , ut cunc1is noflra orduz~tio & v_oluntas nota jie~l P?J!;'., cap. ann. ~ 2 3. cap. 24 . Nous fer~on~ v~tr que cette, dtgn1_te. 1mp 1 ortan~e etoit confiée pour l'ordinaire a quelques prelats dtfhngues, fott qu'ils fuffent orttès de la <lignite pontificale, foit qu'ils fuffent abbes. Nous rapporterions differentes ·ehartes des rois ou des empereurs foufcrites par des évêques ou des ~bbés , avec la qualité de chanceliers. ll faut cependant obferver en paffant que la multitude des affaires dont le chancelier etoit charge , l'engageoit à avoir plufieurs ~ecrétaire~ qui dreffoient les aéles ~ ~ui les foufcri- – voient n1eme en ion abfence; & dans les d1fferentes chartes nous voyons que cés fecret:iires prenaient la qualite de notai– res , quand ils donnoient au chancelier celle de chancelier. Ain.fi dans une charte de Charles le fimple > rapportee par M. B~luze ; A.pp . ad. Lup. p. 5·2'4 , on lit Gaulenus notarius ad 1!ice1n Rogeri archiep~f:opi recognavù; mais quand ces fecrétaires prenoien t la qualite de chancelier , ils don noient au chancelier celle d'archichancelier. Ainfi dar.is une charte rapportee dans le tome 5 , du f picilege, p. 407 , nous lifons Ambrofius cancel- larius ad vice1n Huherti epi.f:opi & a.rchicancellarii. . On peut donc conclure que notaire & cha1icelier étoient la même chofe , & qu'ils ne différaient entr'eux qu'en ce que les notaires etoient peut-être ce que .nous appelions aujourd'hui fecretaires _, & les chanceliers étoient les clercs des. greffes. J'embraffc bi en volontiers le fentiment du fav·ant auteur de la difrertation inferee dans le n1ercure du mois de janvier 1724. Il dit, p. II_, quç les offices de chanceliers & de llotaires étoient co1n1nuné!nent exercés par des clercs & par des moines qui e'toient les 1noùz:s ig11orans de ces tenips-là , & qui Jèrvoient e1i 1nelne temps de chapelains à ces .feigneurs; j'embraffe:. dis-je, ce fcntünent, fi par ces mots notaires , ou chanceliers , on entend ce que nous appellons aujourd'hui .fêcrétaires. L'application que les clercs & les moines avoient eu dès leur extrême jeuneffe aux lettres , leur probité , la confiance que l'on avoit en eux méritoient bien cette di!linlbon. Il efi encore vrai que comme il n'y avoit aucune neceffitë de s'adreffer aux notaires pour la paffation des aél:es, & qu'un aél:e écrit & foufcdt par un fecretaire ou de l'emp~reur, ou d'un feigneur , paffoit pour écriture faite manu publicd ) la plupart des all:es anciens font ecrits de la main e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=