Almanach de Napoléon pour 1855

bll: LA GUERRE n'oiliEN'r. clarée; la Turquie espérait, encore que les négociations aboutir<iient a un accom– mod1·mEmt, et le,: parties belligérantes restèn·nt ain si en présencejusqu'c1u mois d'oetohre 185:{, l\fais quand il fut bien avéré que Je tzar persistait dans ses pro– jets de conquète, le divan, réuni en conseil extraordinaire, décida f!u'une sommation serait adre~sée aux Russes pour qu'ils eussPnt à évacuer les Prin– cipautés. Cette rnnunation étant restée sans réponse, les Turcs p1·irent l'offen sive le 17 01·tubre par un mouvement de leur ai!e gauche. _ Ce. mouvement, une des plus belles conreptions militaires des temps mo– _d ernes, devait décider à lui seul de to11te . la campagne. 0111er-Pacha avait jugé que s'il pouvait jPter sur la rive gauche du Danube un corps de tro'upes considé– rable et le fortifier sur un point assez excentrique pour prendre les Hus,;es à revHrs, il n'aurait pas besoin de risquer de grandes bataillPs ;;fin rl'empèclwr le génén.li Gortsclwkoff de pas,;er à 80n tour Io fl euve et de marcher sur les Bal– kans: l'occupation scille c1e ce point devant parCJlyser pendant longtemµs Loute opération offPnsive de l'ennè111i : Les Turcs s'etaient emparés d'une îlè située sur le Danube, Pntre \Vidin et Kalafat., daris la Petite-Valachie, et s'y retranchèrent. Le 27, ils pas,;è rent sur la r.ive valaque, ·Occupèrent le bourg de Kalafot, con1111encèrent en avant de cette place de grands travaux de fortiOcation, et en firept ce qu'on appelle en langage / militaire une tête de pont. Un grand non1bre de villages .furent compris cians l'enceinte du camp retranché, qui reçut successivement jusqu'à vingt-cinq mille hommes et des approvisionnements con– sidénibles. Lorsque Gortschakoff voulut expulser les Turc3 de cettB position, il était trop tard. Kalafat présentait une· ligne irnmi'nse, hérissér, de canons, dé-· fendu e par de larges fo;;sé:i, éclairée par dès ouvra~· ·s avancés, et cap<'ble de· résister plusicnrs mois aux assauts de· toute une ;1rmée. A'ciossé au Danube; le èamp ne pouvait. être tourné. Que lque& escarmouches eurent l-ieu, et les Russes durent se retirer. Sur d'autres points, le Danube avait été fr;rnchi par les Turcs, mais plutôt pour clétourner l'ennemi et favoriser le mouvement deKalafat que pour entre– prendre des opérations sérieuses. Dans la journée d11 1°' et du '2 novemhre, -une division rJ'Omer-P<1cba.envahit. la petite île de ~lokan et se dévelop.pa autour d'Ol– tenitza. Orner-Pacha di rigea it en pe'r– sonne l'rxpédition. Une division russe· s'avanca avec des canons pour le délo"'er. C 'était.la première nmeontre irnport~nte· qui avRit. lieu rlepuis le commencement des hostilités. llepoussés avec furie par les Turcs, qui fire nt un usage terrib le de· la baïonnette, les Rus-;es se retirèrent en désordre, après quatre heures de combat, laissant quatre cents morts et quinze cents blessés. Les derniers jours de I'anné 1853 se passèrent sans incidents nouveaux. Des http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr Corpus | Trésor de la médiathèque

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