Almanach de Napoléon pour 1855

r 50 HISTO!IŒ On aura une idée des désastres que coûtèrent à l'armée du tzar l;i double campagne dp 18'28et1829 par quelques faits isolés. Un régiment qui comptait deux mille deux cents hommes en quit– tant Bucharest, y rentrait six sehrnines plu~ tard , n'aycrnt plus qne drnx rent soixante hommes; il n'avait pas tiré un seul coup de fusil. Dix-neuf cents solrlats étaie11t morts de fotizue et de faim. Tous les régimrnts du 4° ~corps, lors de leur retour en Russie, éta ient réduits à deux cents ou à deux cent cinquante hommes. If. -- HUITIÈME AGRESSION. -U GUERRE D 0 0RIENT. -KALAl'AT. Lorsque la mission du prince l\fens– ch1kuff, dont nous n'avons pas 1c1 à rap– peler les ·incid ents, eut échoué (18 mai 1853), le tzar, qui se préparait depuis lorgtemps à unr huitième <1gressior. contreTempire ottomHn, donna l'ordre a ses généraux d'occuper les PrincipautésJ Ce fut le 3 juillet que l'avant-garde ru,:se passa le Pruth et marcha sur Jassy, ca– pitale de la Moldavie. L'<irmée d'inv<Jsion, forte de quotre-vingt mille homrnPs. éloit commandée par le prince Gortschakolf, ancien gouverneur de Varsovie. . La Turquie n'était point prépnrée à la guerre. Ses pinces formant la li gne du Danube, négligées depuis longtemps, 1n<111quaient d'artillerie; ses troupes ré– gulières s'élevaient <i peine à soixante mille hommes. En présPnre des dangers qui menaÇaient_l'empire, le jeune sultan Abd-ul-Medjid réalisa toutes les espé- rances que les premières années de son règne avaient données, il se montra di– gne du trône. Admirablement secondé par un de ces hommes que la Providence ne manque jamais de faire surgir dans les grandes cri:;rs, il reno11velo en quel– que:; mois la s11rface de l'empire. Les tro11pes régulières fun·nt élevées à cent . q11arante rnill1-1 hommes rt pl<1cérs so11s le cornmanclementd'Orner Pacha.SchurnlH, S1listrie, Hirsova, Widin , Hustchuck, Sistowa, Nicopoli, l\latchin et vingt au– tres places, qui av<1ient joué un rôle im– portant clans les autres guel'l'rs, furent réparées, et reçurent d11 bronze Pt des n1unitions. Les délilés des Balkans f1ll'ent fortifiés, et la Turq11ie1put attendre avec confic111ce IPs événements. Orner-Pacha, dans le poste important qu'on vrnnit de lui conlier, déploya dès les premiers jours le génie qui devait bie1~lc\t <Jltirer sur lui les rrgarrls du mo11de enlier. Profond stratr'gicien, dou!S d'un co11p cl'œil sùr et rapide, il établit son qm1rtier générnl ù Sclrnrnl;i, point C<' ntral, un pru en avant de la ligne des B~lkans, et d'où il pouvait se por1er avec rapidité sur tons les points du Danube menacés par l'ennPmi. Il prolongea son ail e gauche vers,.vViclin et la mit ,;ous les ordres d'Achmet-Pacha; son aile droite fut placée à Karassou, sur le Bas-Danube, vers la Dobrout.cha; llalil-Pacha en recul le cornmanriPrneiit. Le centre, opér~;nt - entre Hut,,churk et Silistrie, était dirigé par l\lusl<Jpha-Pacha. Cependant la guerre n'était. pns clé- http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr Corpus | Trésor de la médiathèque

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=