Almanach de Napoléon pour 1855

JLIS'l'OlRE le port d'Odessa. Sévastopol s'était élevé en ~ 781) sur l'emplacement d'un bourg tartare, appelé Akh tiar. La si_xième agression de la Russie se prolongea de 1806 à 1812, avec des alter– nati ves de succès et de revers. Au mois d'octobre 1809, le prince Bagration réso– lut de frapper un co up décisif et de livrer une bataille rangée au grand vizir. Celui– ci l'att,endit de pied ferme, les Busses fu– rent refloussés et perdirent plus de dix mille hommes. Au printemps de 18•10, Je fe ld-maré– chal Kaminski , après avoir emporté les places de Silistrie, de Bajerdjick et de Rutschuk , vint assiéger Schurnla. Comme dans les campagnes précéèl enles , les hostilités continuèrent ainsi dans le vaste triangle form é par Varna , Sistowa et Braïlow,"sans amener d'autres résultats que l'épuisement des ci eux partis. L'en– nemi et le climat étai ent enco re moins meurtriers aux Russes qùe les Busses eux-mêmes. Les généraux du cza r aban· donnaient leurs solda ts à Loute& les hor– reurs de la faim ; les convois de rnuni- 1ions ne sui vaient pas les mouvements des colonnes, faute de moyens de tran s– port, et les ·concussions achevai ent de di,;siper les ressources de l'àrmée. Le pain manquait aux soldats valides, les médicaments aux mal ades, les premiers soins aux bl essés. Les hôpitaux étaient d'épouvant abl es charniers, où l'on en– tassait des milli ers de victimes, mutiif\es ou rongées par la fi èv re. Les lits comp– taient autant de cadavres que d'agoni- sants, abandonnés pêle-mêle, lors des retraites, aux représailles et aux profa– nations d'un é soldatesqu e fa natisée et irritée par les excès de l'invasion étran– gère. De 1811 à -t 812 , les Ru sses redoublè– rent d'e fforts pour rélabli r leurs lignes ava ncées. Le gé néral Kutu sow manœu– vrait sur le Danube, Woronzoff essayait une diversion du côlé de la Servi e; mais les Turcs, par un élan suprême, op po– sèrent tout à cou p un e fo rmidabl e résis– tance. Ils venaient de mettre sur pi ed un e puissan te armée, et ils se trouvaient dans les condi tions mil itairPs et nati o– nales les plus favorables pour rejeter une derni ère fois , loin du sol de la patrie, le~ impla cables enn emis des sultan s. Le tzar se déroba par son habileté diploma– tiqu e au péril qu i le menaçait. ' A ce moment mème, la Bussie vova it s'avan cer vers ses fr ontières de Polo"gne la gnrn de armée fr11nçaise, entraîpa nt à sa suite tonte l'Europe centrale. L'em– pereur Alexandre ne pouvait paj> tenir tèt1~ à la foi s à deux enn, . ,.., " Je Da– nuue et sur le Niémen.•. _ ï" · ~ea des intelli gences dans le di va n, proposa un arrangement, el la paix ful sign ée à Bucharest le ~16 mai 18•12. Le Prulh de– vint la limite des deux empires; la · Hu ssie acqu érait un tiers de la Moldavie, avec les forteresses de Bend er, de Choc– zim", el la ·Bessarabi e avec Kilia etbmaïl. Dans la campagne de 1828, qui fut la septi ènïe agression de la llussie con tre la Turquie, l'empereur Nicolas ne mit pas • http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr Corpus | Trésor de la médiathèque

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