Almanach de Napoléon pour 1855

DE LA RAGE. rieure, doit mettre sur la voie de la vé– rité. SOINS IMMÉDIATS. -CAUTÉRISATION. Ainsi que nous l'avons dit, il n'y aura pas de crainte sérieuse à concevoir si l'animal par qui on a été mordu n'ap– partient pas à l'une des espèces des genres chien ou chat. Mais si un virus actif a été inoculé, toute plaie, mèrne la plus peLite, e~t re– doutable. Les pl us petites sont même plus graves, parce que le sang qui sort avec impétuositéd es grandes entraîne le virus, et qu'elles sont moins souvent négligées. Le voisinage d'un organe important ag– grave le danger; les artères, les yeux, les articulations , rendent plus difficile l'application des moyens à emp loyer pour le trait.eme·nt. Les plaies fait es sur des end roits cou– verts de vètements sont moins dange– reuses, parce qu'il arrive so uvent que ces vêtements arrètent la ba ve. La gravité de la blessure s'accroît par la négligence dns premiers moyens de traitement. La conduite à tenir diffère suivant que la rage est seulement inoculée, ou suivant qu'elle est déclarée. Dans lepremier cas, on s'attache à prévenir l'apparition des accidents de la rage confirmée; pour cela, on a recours à deux ordres de movens : les uns s'adressent à la plaie, et ont pour but de détruire sur place le virus; les autres ont la prétention do poursuivre le virus dans les humeurs; mais l'efficacité de ce second moyen est peu justifiée. La première chose à faire, c'est de dé– gorger la plaie, de favoriser l'écoulement du sang, et mème, si la plaie est étroite et profonde, de l'agrandir; puis, immé– diatement, il faut lâcher d'enlever le vi- · rus, non pas avec la bouche, mais avec une seringue sans canon, ou mème avec une ventouse, comme on peut toujours en improviser une avec un verre que l'on renverse brusquement sur la plait', après y avoir allun16 un peu d'alcool, de coton imprégné de ce liquide, ou mème du papier. Aussitôt après la ventouse, ou, à son défaut, immédiatement après avoir pressé et dégori!,é la plaie, il faut la laver, so it avec· de -l'eau vinaigrée, soit avec de la 16ssive de cendre, soit plutôt même avec de l'eau pure et en abondance , et en frottant la surface de la plaie, ou bien en y dirigeant un jet d'eau plein et rapide. On la tamponne èe charpie sèche, et, quand l'éco ulement de sang rst arrèté, on porte sur le fond et les bords de la plaie un bâton ou un bourdonnct de cha rpie chargé de beurre d'antimoine ou de chaux vive délayée avec de l'esprit-do-vin. !\Jais il ne suffit pas de dégorgPr, de laYer la plaie et d'enlever par tous les moyens possibles le virus qui est rest6 à la surface', un e partie de ce viru' a pé– nétré immédiatement dans les cl iairs, il faut détruire compléterncnt tontes les parties suspectes d'infection; il faut em– porl(:lr avec un ~istouri IJU un rnsoir tout http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr Corpus | Trésor de la médiathèque

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