A. Hanoteau : Essai de grammaire kabyle : renfermant les principes du langage parlé par les populations du versant nord du Jurjura et spécialement par les Igaouaouen ou zouaoua||suivi de notes et d'une notice sur quelques inscriptions en caractères dits Tifinar' et en langue Tamacher't

l'influence la plus grande sur Félément berber. Sa religion est adoptée partôuL sans contesLe, ce qui n’a jamais eu lieu pour le Polythéisme romain, ni même pour le Christia­ nisme, et la langue du Coran a pénétré profondément plusieurs dialectes berbers, se substituant même à eux dans plusieurs contrées, tandis qu’on retrouve à peine, ■ * dans ces dialectes, quelques traces incertaines du latin et du grec. Si donc, malgré ces éléments puissants d’assimilatiori, la distinction entre les deux races s’est maintenue au degré que nous pouvons constater aujourd'hui, ne sommes-nous pas en droit d’en conclure que la race berbère est restée plus étrangère encore aux différents peuples envahisseurs qui ont précédé les Arabes ? Cette persistance de la race berbère à conserver sa physionomie particulière, sa langue, son individualité et, le plus souvent même, son indépendance, au milieu des vicissitudes et des révolutions sans nombre qui ont bouleversé son pays, n'est pas un des faits les moins remarquables de l’histoire africaine, et le peuple qui a donné l'exemple d’un instinct de nationalité aussi vivace' mérite, certainement, de fixer l'attention de l'observateur. A une époque que personne ne saurait préciser, sans doute, ce peuple a dû être maître de tout le Nord de l’Afrique. A défaut de témoignages historiques pour justifier cette opinion, nous avons celui du langage. La langue berbère, en effet, a été parlée ou Test encore deTetouan (du berbère Til’l ’aouin, les yeux ou les sources) jusqu’aux confins de l’Hgypte et d'Alger jusqu’au — VTTT — , (1) Voir la note nft 1, page 339. http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16354 FR] Corpus | Langues

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