A. Hanoteau : Essai de grammaire kabyle : renfermant les principes du langage parlé par les populations du versant nord du Jurjura et spécialement par les Igaouaouen ou zouaoua||suivi de notes et d'une notice sur quelques inscriptions en caractères dits Tifinar' et en langue Tamacher't

DE LA P R E M I È R E É D I T I O N L a ' population du Nord de l'Afrique se compose de deux éléments bien distincts : la race Arabe, implantée dans le pays par la conquête, et la race que Y on a appelée Berbère w. Si cette dernière n'est pas aborigène des contrées qu'elle habite, elle y est, au moins, établie depuis une époque qui échappe aux traditions historiques. La communauté de religion, les rapports journaliers de commerce et d’intérêt n'ont pu amener une fusion # complète entre ces deux races, et, dans beaucoup de localités, nous les trouvons, après plusieurs siècles de contact, aussi dissemblables par leurs caractères physio­ logiques, leurs instincts et leurs aptitudes, qu’elles pou­ vaient l ’être quelques années après l'invasion arabe. De tous les conquérants qui se sont succédé en Afrique, le peuple arabe paraît être, cependant, celui qui a exercé (1) Je ne reviendrai pas sur l'origine des mots Berber et Kabyle. Ces questions ont été traitées: par M. le baron de S lane dans son Appen­ dice à l'Histoire des Berber#, et par M. le général D aumas dans son ouvrage intitulé : « La Grande Kabylie. » Pour me conformer à un usage reçu, j ’ai écrit Kabyle, et non TCebail qui représenterait mieux-la vraie prononciation. http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16354 FR] Corpus | Langues

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