A. Hanoteau : Essai de grammaire kabyle : renfermant les principes du langage parlé par les populations du versant nord du Jurjura et spécialement par les Igaouaouen ou zouaoua||suivi de notes et d'une notice sur quelques inscriptions en caractères dits Tifinar' et en langue Tamacher't

— 324 — Chaque village kabyle a, en dehors de la loi musul­ mane, un code ou règlement particulier dont l'exécution est confiée à un chef appelé, suivant les localités, amek’- k'eran, amr'ar , amin. Ce chef est nommé au suffrage universel par la djemaâ, ou assemblée générale des citoyens. La durée de ses pouvoirs est d'une année chez, certaines tribus et d’un mois seulement chez d'autres. Il choisit dans chaque fraction du village (kherouba chez les Zouaoua, thûrifth, ad’roum , ailleurs) un thmen (1) ou répondant de la fraction, qui est chargé de l'assister dans ses fonctions, mais n’a lui-même aucune autorité. Le pouvoir s’exerce au nom de la djemaâ, à laquelle le chef rend compte de sa gestion, et qu’il consulte dans les cas difficiles. S'ïl y a deux partis ou çoff dans le village, le chef appar­ tenant nécessairement à Fun d’eux et étant, par cela même, suspect de partialité, chaque parti désigne, pour veiller h ses intérêts et éviter les contestations, un agent nommé ameççouab . Ce sont ces deux agents qui, sur l’invitation du chef, règlent toutes les amendes. Nous donnons ici, comme spécimen du langage parlé dans la vallée de l’Oued Sahel, le règlement du village de Thaslenî (le *frêne), situé chez les llloulen Ousammer.- ■ (1) C'est l'arabe répondant, caution http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16354 FR] Corpus | Langues

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