A. Hanoteau : Essai de grammaire kabyle : renfermant les principes du langage parlé par les populations du versant nord du Jurjura et spécialement par les Igaouaouen ou zouaoua||suivi de notes et d'une notice sur quelques inscriptions en caractères dits Tifinar' et en langue Tamacher't

exprimer par écrit leurs idées dans leur langue, ce qu ils ne" font, du reste, que très rarement, et toujours avec une certaine répugnance. Le kabyle, disent-ils, se parle et ne s'écrit' pas ; et, en effet, chacun employant ces caractères étrangers, sans règle fixe et de la manière qui lui paraît le mieux représenter les sons, il en résulte une absence complète d’orthographe, qui rend le plus souvent inintel­ ligibles les écrits kabyles pour tout autre que celui, qui en est Fauteur. Aussi arrive-t=il très fréquemment que lorsqu'un Kabyle, pour une raison ou pour une- autre, écrit dans sa langue à un de ses compatriotes, le destina­ taire ne peut pas lire la lettre. ’On comprend aisément qu'il doit en être ainsi, en examinant de combien de manières différentes les mêmes sons voyelles d’une langue étrangère peuvent être repré­ sentés au moyen des caractères arabes (1). Le son A peut, en effet, se représenter de quatre manières : 1 ° Par 1 un hamza surmonté d’un faîha ( * ) ; 2° Par un ali.f (Se prolongation ( ' ) ; 3° Par un fatha placé sur la consonne qui forme syllabe avec le son A ; 4° Par un ya ( j ; ) . Le son I se représente : 1° Par un hamza affecté du kesra ( * ) ; 2° Par un kesra sur la consonne qui précède ce son ; 3° Par un ya {^c). (1) Je suppose que le lecteur connaît au moins la forme-et la valeur des caractères arabes. http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16354 FR] Corpus | Langues

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