Belkassem Ben Sedira : Cours de langue kabyle. Grammaire et versions

— LXXXVII — CHAPITRE V Genre mascu lin Les noms masculins singuliers commencent par nui a. On rencontre aussi les voyelles e, t, ou. Ex. : argaz (1) homme, amr’ar vieillard, azguer (2) bœuf, aa’oucl’ïou (3) cheval, egma frère, ithbir pigeon, ïkerriljt) mouton, ouchchen chacal. (1) En touareg on dit : aies , et en zenatia du Mzab et de l’Ouad-llir’ : argaz. Suivant le général Hanoteau, argaz - dériverait du verbe ergues ou erguech marcher, employé en touareg ; d’où amergaz ou amergaoh piéton. Çette racine existe en arabe avec un sens voisin : reqeç allure, danse, ou rejez marche rapide, et, par extension, nom d’un mètre fréquemment employé dans la prosodie. Il n’est pas nécessaire de chercher si loin. Les lettres j, l, de­ viennent souvent g, z, en vertu des règles de permutation ; ainsi le mot thala fontaine, se prononce thaza chez "les Bcni-lkhlili et les Bcni-Djcnnad'. Il ne serait doncpas éton­ nant que le mot arabe rajel homme, piéton, pl. JLa.j rjal, fût devenu argaz en passant au berbère. (2) Probablement de l’arabe jLùJt aehguer alezan, roux, fauve. Le qualificatif aurait ainsi1prévalu pour désigner le bœuf, qui devait primitivement s’appeler afounas. Ce mot lui est resté en chaouïa et dans d’autres dialectes. (3) En arabe : Jjc a’oud. Les véritables mots berbères pour désigner le cheval sont : agmar et iis, encore employés daps quelques tribus du Guergour, chez les Beni-Menaôer et lesBeni-Mzab.En touareg, on pronotice ais au lieu de iis. (4) A Bougie et dans d’autres dialectes, on rencontre la forme primitive iker. http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16303_FR] Corpus | Langues

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