Belkassem Ben Sedira : Cours de langue kabyle. Grammaire et versions
XII POÉSIES DIVERSES Thaqcit’ b ouakli isnar’en snath tiqbal LE NÈGRE QUI FAIT BATTRE DEUX TRIBUS (1) Bour’anim, izem b oufthis (2), Esmouzgoutli, a ezzin elletham (3), R’ef kra lah’dith seller’ iss. H’eklcoun ar’ th id elâoulam. (1) Cette pièce de vers a déjà été publiée par M. le gé néral Hanoteau dans son recueil de Poésiespopulaires de la Kabylie, p. 232. (Paris, Challamel. libraire-éditeur. Alger, A. Jourdan, libraire-éditeur). J’ai cru devoir la ‘repro duire à mon tour à cause des très nombreuses variantes qui s’y trouvent, et aussi pour la raison suivante : « Les » Kabyles, dit M. le général Hanoteau, prétendent que » l'événement raconté dans ces vers est celui qui donna » naissance aux partis appelés : parti d’en haut (ço([oufella) » et parti d'en bas (çojf b ouadda), qui divisèrent pendant » si longtemps la Kabylie tout entière. » Elle est attribuée, suivant l’auteur de cette remarque, à Moh’and-ou-Â’issa, de .Tala-n-Tazarth, qui vivait dans le dernier siècle. On m’a donné le nom d’un autre poète, Dou-Âmran, sans autres détails sur ses œuvres ni sur l’époque à laquelle il vivait. (2) Aflhis, bois touffu; sol fertile dans une vallée et abon dant en plantes dites thifftsth. Chaque mètre est de sept pieds. (3) Le poète flatte celui qui l’écoute, en le qualifiant de maître du roseau (c’est-à-dire qui sait manier la plume ou l’épée), lion des fourrés touffus, seigneur à la mise élégante. http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16303_FR] Corpus | Langues
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