Belkassem Ben Sedira : Cours de langue kabyle. Grammaire et versions

— XLV — ractère de l’homme fait est difficile à modifier, c’est à l’enfance, plus sensible, plus malléable, qu’il avait coutume de s’adresser. A cet effet, toutes les fois qu’une école se trouvait sur son passage, il ne manquait jamais de la visiter, conseillant les maîtres, interrogeant les élèves, et prélevant, sur ses ressources personnelles, des récompenses pour les plus dignes. Un jour de 1860, dans une école du Sahara, il remarque parmi les assistants qui se sont le­ vés pour lui faire honneur, un enfant à l’œil vif, à l’air intelligent. Les apparences ne Vont pas trompé. C’est, au dire du professeur, le plus laborieux et le plus fort de sa classe. Aussi, le général, réitérant en sa faveur ce qu’il manquait rarement de faire en pareille oc­ currence, l’envoie à Alger et le fait admettre, en qualité de boursier, au collège arabe-français nouvellement créé et installé clans l’hôtel occupé maintenant par l’administration du dix-neuvième corps d’armée. Devenu collégien, l’écolier redou­ ble de zèle, obtient les meilleures places, et le général Desvaux, ne voulant pas demeurer en reste de bons procédés avec un sujet dont la gratitude se manifeste par des lettres de plus en plus touchantes, par les égards les plus déli­ cats, intéresse en sa faveur d’autres officiers, MM. Gresley, Vuillemot, Forgemol, qui pour­ voient à ses menus plaisirs et l’accueillent chez eux pendant les nombreux jours de congé et les longs mois de vacances ; car le jeune Saharien est orphelin, sans fortune et sans reste d’attache au pays natal. Son temps de collège fini, et sou- http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16303_FR] Corpus | Langues

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