Belkassem Ben Sedira : Cours de langue kabyle. Grammaire et versions

X X III » résolument les faire profiter, en retour de notre » conquête, de la supériorité que nous devons à » une fortune meilleure et aux expériences de » notre passé. » N ’est-ce pas aussi l’avis de MM. les Inspecteurs généraux de l’Université, qui sont venus 'successivement étudier sur place l’Algérie. Déjà, en 1880, pour ne pas remonter plus haut, M. Henri Le Bourgeois .écrivait dans un rapport plein de sages idées sur l’enseigne­ ment primaire (1) : « La question de l’instruction » des indigènes est une de celles qui possion- » lient le plus les Algériens, et je- crois qu’il ne » faut pas s’en plaindre. Il n’y a pas, dans la » Colonie, une seule personne vraiment désinté- » ressée qui ne considère que l’amélioration de » la race vaincue s’impose à nous, qu’il y a là un » intérêt moral et politique à la fois, et que c’est » un devoir pour le Gouvernement de la Répu- » blique de commencer cette œuvre par l’ins- » truction. La génération actuelle ne verra peut- » être pas la fusion complète ; mais on peut » espérer que les 2,500,000 musulmans dont » l’Algérie est peuplée viendront à nous quand » ils seront bien persuadés que nous ne portons » pas atteinte à leurs croyances, que la justice » française vaut mieux que la leur, et que sous » le bénéfice de nos lois et de nos institutions, » ils pourront augmenter leur bien-être et leur (1) Rapport d'inspection générale sur la situation de l’en­ seignement primaire dans l'Académie d’Alger. (Paris, Impri­ merie Nationale). http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16303_FR] Corpus | Langues

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=