Belkassem Ben Sedira : Cours de langue kabyle. Grammaire et versions

— OLXXVII — MODES Il u’existe pas de modes, à proprement parler. L ’infinitif précédé d’un autre verbe ou d’une préposition se traduit ordinairement par l’aoriste pur et simple. Ex. : br'ir' ad ’ our'aler ’ je désire m’en retourner, ibr'a ad' iour'al il désire s’en retourner. Le subjonctif se traduit également par l’aoriste, précédé des particules ïouakken afin que, ar d' jusqu’à ce que, etc. Ex. : qim ar d 'iour'a l reste jusqu’à ce qu’il s’ên retourne, erjou ar d iour'al attends jusqu’à ce qu’il revienne. Le conditionnel se ‘traduit, suivant le sens, par byle (V. ici p. cliii ), mats aussi l'adverbe da ici, nulle part employé chez les Zouaouas dans le cas dont il s'agit ; par­ tout on dit : la (et quelquefois, très rarement a, en parlant vite). Il n’est pas admissible, au surplus, que l’adverbe d'a (ici) soit devenu la, en vertu des règles de permutation ; car s’il en était ainsi, il n’y aurait pas lieu d’employer le d de retour, abréviation de l’adverbe da (V. p. c l x ). On en jugera par les deux exemples suivants : la itsassal il va là-bas en courant, la d itsazsal , il vient ici en courant. A Bougie, on ne se sert pas de la particule la pour rendre l’idée d’habitude, de durée ou de continuité. http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16303_FR] Corpus | Langues

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