Belkassem Ben Sedira : Cours de langue kabyle. Grammaire et versions

— CLIV — de grammaire Ilanoteau (1). Cette forme d’ao­ riste par ara s’emploie après certains pronoms ou adverbes, comme oui et enni qui, kra quelque chose, mi ou imi lorsque, meUni quand, ïouak- ken afin que, pour que, etc. Ex. : aqajmar enni ara ihetch thmes ! cet avare- là, puisse-t-il être dévoré par le feu de l’Enfer ! (V. p. 55,1. 17.) ïouakken ara iaf kra ara itch afin qu’il trouve quelque chose à manger. Les mots oui, mi ou imi, forment avec ara les composés ou ara , m ara ou im ara, qui peuvent s’écrire en un seul mot; de même avec les pro­ noms ak, am, as, etc., il faut ara k, ara m, ara s, en deux mots ou en un seul. On trouvera de nombreuses applications dans (1) Pages 73, 74, 78, 79, 81, 83, 96, 98, etc., etc. Il est très surprenant qu’un auteur aussi consciencieux ait com­ mis cette erreur plusieurs fois répétée. Il est encore plus surprenant de voir un Kabyle comme Ahmed ben Khouas, s’il l'est en réalité, commettre sciemment une erreur aussi grossière, en écrivant gha et agha, dont la prononciation équivaut à r'a et ara. (Nations succinctes de Grammaire kabyle, p. 56, 72, 73, etc). Il est vrai que ces Notions suc­ cinctes ont été rédigées sous la direction d’un ancien sous- préfet de Tizi-Ouzou : on ne peut s’expliquer autrement les fautes nombreuses qui s’y sont glissées. Je le répète, il n’y a pas un seul Kabyle qui prononce r’a ou ar'a, à moins de grasseyer; ce serait alors une exception, qui ne doit pas être érigée en règle. http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16303_FR] Corpus | Langues

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