Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

L 1 V R E 1II. c H A p 1 T R E V. 4 I 9 vu juger au grand con~l p.lr . deux fois differcntes , que le roi n 'etoit point t enu aux regles des patrons ordinaires , & qu'il nommait quand il lui plaifoit ; ce que dans b. plaidoierie t>on prouvoit par l'exetnple du concordat; ~quand la partie adverfe répondit que c'était une complaifance de la part du pape, on repliqua que la cour romaine n'avoit· p.is touj ours ufe de cette complaifance , & l'on cita à ce fujet l'exemple de M. Myron en 1626, nomme par le pape à l'archevêche de Lyon vacant par le décès in curia de M. de Marquemont. Le · rGi nomme aux benéfices confifiorîaux dans toutes les vacances ' foit par mort' foie par ceffion ' refignation ' demif– fion ; & même comme les coadjutoreries fe donnent aujour– d'hui ClL!n fatura .fucce.lfione ;, le COnfontemen t du roi efi necef.. faire pour· demander un coadjuteur. Il n'y a que la vacance par mort in curia qui foit exceptée par le concordat. Ce cas eft arrivé deux fois ; lors du décès de M. de JVIarquernont , archevêque de Lyon & cardinal en I 6 26 ; le pape Urbain VIII, qui rempliffoit alors le faint fiege , fit propofcr au roi l'évêque d'Angers 1V1. Myron , pour favoir s'il auroit pôur agréable qu'il le .pourvût de l'archevêché de Lyon. Le roi repe ndi t par une lettre da.tee de S. Germain , qu'il avoit cette propofition pour agréable , & qu'il fupplioit fa faintete que fon bon plaifir fùt à notre requete , dit le roi, de pourvoir ledit fieur Myron. Le pape neanmoins dans ces provifions ne fit pas mention de la nomination du roi ; auffi M. Talon le 6 juillet 1628 , demanda atl:e à la cour de la protefl:ation qu'il fit que la bulle obte– nue par l'archevêque d~ Lyon, pour n' avo ir eté expedice fur la n on1ination du roi , ne pourrait nuire ni prcj udicicr aux droits dudit feigneur. Voyer_ Bibl. Can. t. 2. p. i z 4 & le.â Lib. Gall. art. ô8. & les preuves cli. 7. La deuxien1e fois ce fut en t 6 58, lors dlt decès du cardinal Bichi abbe de Cafi:rices, .Alexandre VII. nomma à cette abbaye de fon côte. , l e roi no1nma une autre perfonne : le nom111e par le roi fut maintenu par le~ arrêts du grand confe il des I 7 feptembre I 658 & Io mars I 65 9. Y. Pù~(on des Regciles, t. 2. p. 694. Les brefs qu'on obtient aujourd' hui de 1ion yaca/uio in curia previennent ces contefiations (a). (a) Nous n'avons rien à obforver fur la matiere de ce chapitre; parce que à'une part , elle nous a paru traicée avec exac– titude & que l'aucre on . la trouve ailleurs 1 G g g ij e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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