Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

D I s s E R TA T 1 0 N. CHA P. Ill 9 & l es co1nmunautes des villes à avoir leurs Notaires en parri– culier. Plutarque in Caton.jun. rapporte que ce qui mit les No– taires en reputation' fut qu'ils emporterent un excellent difcours que Caton fit dans le Senat: n~anmoins cette rcputation ne leur fervit pas à ~tre adopt~s d'abord par la république, elle ne fervit qu'à augmenter l e nombre de ces fortes de fe cretaires parmi les particuliers ; en forte que toutes les perfonnes de quelque dif– tinll:ion choifirent parmi leurs efclaves, ceux qui leur paroiffoien t avoir plus de vivacite & plus d'ouverture d'efprit, & leur firent apprendre l'art des notes , afin de s'en fervir un jour de fecre– taires.. C'eft cett.e efpece de domcfiiques qui paffc rent d'abord l es contrats , qui devinrent depuis Greffiers d es J ugcs ; mais il faut expliquer comment cela fe fit' & quelles ont ctJ à cet egard les loix Romaines. CH AP.ITRE TROISIEME. Des Tabellions ou des Tabulaires anciens , & d~ leurs fonftions. N 0 us avons fait voir jufqu'à préfent , que ceux qu'on ap– pelloit anciennement Notaires, paroiffent fort différents, quant aux fonél:ions , des officiers qu'on appelle aujourd'hui de ce nom. En effet, notas qui dedicerunt, dit Saint Augufl:in _, lih. 2. de doél. ch.rift.propriè N otarii appellantur. Quel parall ele d 'ailleurs peut-on imaginer entre des fecret aires des particuliers) & des perfonnes prepofées pour la reception des con t rats & des aétes volonta ires? Auffi M. Cujas ne fait aucune difficulte de dire que l'offi ce des Notaires en France, ne repond point aux Notaires d es R omains , n1ais aux Tabellions ; cependant il f ~ut convenir que les uns & les autr.es ont la n1ême origine, . En effet , nous ne voyons pas quelle origine peut avoir la coutume de faire paffer les contrats pa r tierce pc rlonne, finon l'origine même de ces Notaires. Il n'y a a ucune lo i qui nous marque qu'il fût néccffiüre de faire ecrire ' ou les t efiaments ou l es contrats' par la main d'une perfonne interpofee: auffi etoit-ce l'ufage que les parties écrivitfent elles-même~ les aétes qu'elles T 01nt) 1. B e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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