Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

L 1 V R E 1 1. c H A p 1 T R l! I! J 9 5 admirable : l'eglife de Dieu efi appellee, dans les livres facrés, terrible , comme une armee rangee en bataille ; en quoi elle e!l differente de l'afremblee des infi.deles dans laquelle il n'y a aucun ordre, mais oèi regne perpétuellen1ent l'efprit de confu– fion , de tumulte & de defordre. Ce bel arrangement confiHe dans deux chofes. 1. Dans la fubordination qui fe trouve entre les perfonnes qui compofent la hierarchie. 2. Dans la propriété que chacune de ces perfonnes a de faire certaines fonéhons qui !ont attachées à .fon état. Dieu a voulu que fon églife fur la terre imitit 1'6glife dans le ciel. Là tous les anges ne font pas dans un même ordre , ils ne font pas egaux : une e'toile , dit S. Paul , differe d'une autre ltoile e!l clarté. Il a donc fur ce modele etabli les differents dé– grés des minifires de fon eglife.) & l'inégalite qu'il y a ent.r1eux. Cant. ult. Di.fi. 89. Quant à la propriete des fondions de chacun des membres hiéraKhiques' faint Paul en prouve la necellité par la firuél:ure du corps hutnain ; on fait que la variete des membres fait la beaute du corps, & que la différence de leurs fonétions en fait toute la force. Il en efl: de n1ê111e du corps my!lique de l'eglife , & ce feroit un monllre fi tout y étoit œil , oreille, langue , &c. ou fi la langue voyait , & l'œil parloit, ou entendait ; c'cfi-à-dire , fi dans l'eglife chaque n1embre n'avoit pas des fonétions qui lui fuffent propres. Cant. I. difl. 8 9. . D'ailleurs la providence a etabli différents degrés dans l'égli– fe , afin que par le ref pcét que les inferieurs porteraient à leurs chefs, & par la déférence que ces chefs auraient pour leurs inférieurs, il fe formât entre tous les minifires de l'églife une véritable & parfaite union , par le moyen de laquelle les uns & les autres ren1pliffeut exaéten1ent les devoirs de leurs etats. Can. 7. difl 89. Touchant cette fubordination des fuperieurs & inférieurs, il faut remarquer qu'on peut être fuférieurs par rap– port à de certaines pèrfonnes , & être en meme temps infé– rieurs par rapport à quelqll'autre. Il n'y a que les perfonnes confacrees à Dieu par l'ordination appellées clercs, qui compofent la hiérarchie, & il n"y a point d'emploi '\Traiment hiérn.rchique ~ui pui!fe être rempli par des laies. Une telle fonétion ne peut erre exercée que par les minif– tres de Dieu ; d'où il s'enfuit, 1. Qu'un laïc qui baptife dans le . Bb ij · e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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