Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

62 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS • se faisaient, savoir: au cerveau, aux sourcils, aux yeux, aux oreilles, aux narines, aux lèvres, au gosier, au cou, à la poi– trine, aux épaules, à l'extérieur des mains, au ventre, sur le flanc, aux pieds et à l'endroit où la douleur était plus forte. Chaque onction était accompagnée d'une antienne qui était chantée par le chœur et d'une oraison assez longue que le prêtre récitait. Les onctions tern1inées, tous les assistants donnaient au malade le baiser de paix « en signe de charité et de fraternité », en disant: Que la paix du Christ, frère -' soit avec vous. « Ensuite, continue la rubrique, le prêtre communü~ra le malade du corps et du sang du Seigneur, en disant: Recevez le viatique du corps et cl u sang de N. S. J ~-C. qui vous gardera et vous défendra du malin ennemi, vous conduira à la vie éternelle et vous ressuscitera au dernier jour ». Là ne finissait pas la sollicitude de l'Eglise pour les infirlnes. Tous les jours, les prêtres davaient les visiter et chanter à leurs côtés Vêpres, Matines et Laudes, avec une hymne parti– culière appropriée à son état maladif (1). Dès que la mort appro– chait, on disait une messe spéciale et on récitait l'office. Si -le malade revenait à la santé, il recevait encore-la visite du prêtre et celui-ci mettait sa convalescence sous la protection divine. c( Mais si l'âme tombe An agonie, dit le Sacramentaire, et que la dissolution du corps commence, on donnera de nouveau au malade le saint Viatique, quand. même il aurait mangé le même jour,. les frères et même les fidèles se feront un devoir de se réunir; ils chanteronL les sept psaumes de la pénitence et (1) Voir cette hymne aux pièces justificativei. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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