Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

DU VIe AU XIIIe SIÈCLE 61 venaient dans la chambre du malade, chantaient à ses côtés les sept psaumes de la pénitence, les litanies des saints et de lon- . gues oraIsons. Si le malade était en danger, les derniers sacrements lui étaient administrés dans l'ordre suivant: « Après avoir fini la messe ~ le prêtre déposera la chasuble et prendra l'étole, il ira à la maison de l'infirrne revêtu des autres vêtelnents sacrés. Les ministres qui le précèderont porteront les saintes huiles, vien– dront ensuite et l'école (1) et toute la congrégation, en chanlant le psaume Miserere ». Le prêtre, en entrant dans la maison, récitait quelques prières, a près lesquelles ( le malade lui fera la confession de tous ses péchés afin d'en recevoir une pleine récf)nciliation. A insi les ulcéres de ses vices étant découvertes par la confession, l'onction spiritue.lle, en guérissant la pourriture de ses péchés intérieurement cachés, lui profitel'a davantage ». Aussitôt après avoir reçu la confession du lnalade, le prêtre lui donnait l'Extrême-Onction. Ce rite est très-curieux à suivre, mais nous ne pouvons que l'abréger. C'était non à six parties du corps, COlnme aujourd'hui, mais à quinze que les onctions (1) Voici ce que nous lisons sur ces écoles. dans la vie dt saint Quinis, évêque de Vaison, écrite. en 185~, par Mgl' Tortel, archiprêtre de Toulon, alors professeul' de rhétorique au petit séminaire de Brhmoles : c: Au milieu du désordre de l'invasion, les écoles gaUo– romaines avaient péri; les lettres et la civilisation s'étaient réfugiées à l'abri de la croix, li l'ombre des cathédrales et des cloîtres. Là, furent conservés pour une postérité trop souvent ingrate des; trésors menacés d'être engloutis pour toujour . Il Yavait peu d'églises cathé– drales où l'on ne vit un prêtre, au nom de son évêque, distribuer gratuitement la science aux jeunes clercs parmi lesqnels devaient se recruter les ministres du sanctuaire et aux jeunes gens qui se mêlaient à eux. C'étaient les seules écoles qui restaient encore •. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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