Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

SUITE DES HARANGUES FAITES AUX Rois & aux Reines par Clergé de France , dans fes af– fe1nblées générales , ordinaires & extraordinaires. La pdrtie dt ce volume qui renferme lts harangues foitts au11: Rois & au11: Rtints par lt Clergé de France, étoit imprimée depuis plufieurs annies, c'tjl ce qui a été la caufa que • les pieces qui vont être rapportées , fa trou.vent dérangées de l'ordre où elles auraient dd naturellement être placles, on doit les regarder comme une faite de la page 9•+· de cc -volume. Harangue faire au Roi à Verfailles le i8. de juin 17oz.. par mon– feiancur l'évêque de Toulon , " pour la clôture de l'alfemblée générale extraordinaire du Clergé de France. Ectte pie- Le Clergé qui tire toute ra gloire de « avoic iti l'attachement lingi:lier qu'il a par fan omirc , elle • r · d ' d l' . doit êcrc ctat , au ierv1ce u maitre e un1v~rs , urporcéc à vient remplir une de fes premieres obli– b p•i;. 867. garions , & renouveller aux pieds de Votre Majellé les proteflatior.s de fan refpeét & de fa faumiffion pour le plus grand Roi du monde. Ce devoir tout naturel ~ tout reli– gieux qu'il fait, n'ell p2s plus fart , ni plus puilîant dans nos cœurs que notre propre inclination. Quel bonheur pour des minillres de Jefus· Chrill, d'obéir à un prince à qui le plus fûr moyen de plaire, ell de plaire :'i Dieu, & que la providence nous ait donné pour Roi • celui que fes feules venus nous auraient dû faire choilirpour notre parfaite félicité. Cette vérité nous a été trop enviée pour être fufpcéte • & nos plus fiers & plus ancien~ ennemis en font devenus une preuve bien certaine. Forcés par tant de funelles épreuves de céder à la puilîance de vos armes, & ne pouvant efpérer la gloire <le vaincre ils ont voulu du moins avoir celle de f~ foumcttre libremeRt ; revenus de leur ancienne jaloulie • ils ont iouc donné à leur admiration. Quel prince en a jamais tant mérité? On a vu avant Votre Majefté des con· quérans, on a vu des julles, 6c même des zélés pour la religion; mais être tout enfemble invincible, jutle & religieux; invincible à toute l'Europe armée & réunie , jutle contre foi-même , zélé pour la religion jufqu'à s'en faire la re• gle de fa conduite , & des intérêts de fan état: c'ell , S1RE • ce qu'on n'a ja– mais \"U que dans V. l\·I. & ce qui vo11s met autant au·ddfus de coutes nos ex– prellions • que vous êtes au-delfus de tous les Souverains. Que l'envie en frémilîc, qu'elle s'éle· vc contre cette grandeur. qu'elle cher– che tout ce qu'elle voudra pour oppo– fer à votre puilfance ; les fuccès palfés nous affurent de ceux que nous devons attendre, & tous ces vains efforts ne fer– viront qu'à augmenter votre gloire, bien loin d'y pouvoir mettre d~s bornes. Les profpérités, ou pour mieux dire, les nrodiges de votre regne ne font point l'etfer iie l"ambition, c'ell le pur ouvrage <lu Ciel , la pallion ni l'ambition des hommes n'y pourront jamais donner d'atteinte. N'a-t·on pas vu cette ligue qui pa– roilfoit fi terrible & fi formidable, dont les chefs ne fc promettoient P.•s moins que d'envahir toutes vos provinces , fe di Aiperen un mo111e:1t, :iprès avoir éprou– vé par h perte de canr de bJtailles, qu'il n'y avait d'Jutre re!To11rc~ contre vous que vorre bonté & votre jullice. On en voir former un~ autre à qui un retle de I'efpric qui avoit animé la pre· http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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