Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

17?.f Suite des HarangueJ du Clergé faiteJ à noJ Roi 1 • 171 6 mi•re, remble n'i_nfpircr pas moir.s de prendront bien mieux que nns difcours préfomption; ma~s ce ne fon,t que d_e à_ la po~ér_i_té, que les qualiti-s & les ac– VllllS murmures dune mer enflee deptns t1ons hcro1qurs de V. M. pour manquer long-temps par _Je vent, dont les vagues de vra1tîemblar.ce , n'en ont pas tté femblent vouloir rompre les homes que moins véritables. I~ provid,nc~ le~r a pref~rit '· & que No,t:s connoitîons & nous vorons l on verra b1entot {e venir brifer aux avec etonnement comme les autres tou– pi~ds du ,r?cher, contre lequel elles pa- tes ces mervei!les; mai~ ce qui ne uous ro1tîent s elever. qonne pas moins de Joie """ d'admira- Nous en avons plus d'un préface, & tion, c"ell d'être comme airurés de leur Dieu qui fait,I~ jullice de ,votre caufe, continu•tion, parce que li Dieu répand c:ncreprend de1a de vous defendre. fur vous des graces infinies \'DUS ne Cremône furprife pu trahifon, & cetîez jamais de les méri'rer. ' réduite le même jour par la feulevale11r Vous favez que tous ces dons li ex– de vos troupes, le vainqueur fournis dans traordinaires viennent d'en· haut com– le moment qu'il triomphe, réduit à fuir me J'enfeigne l'écricure , & quJ toutes honteufemem pour fa propre fureté lorf- les profpérités, comme les vertus font qu'il fe croit au comble de b gloire. des ruilfeaux dont Dieu elt la fo~rce Les fruits de toute une année decam- . & qui doivent remonter des homme; pagne de vos ennemis, en levés ou pour à Dieu , par de continuelles aélions de mieux dire, moitîonnés dans une marche graces. de peu de jours d'un de vos généra11x. C'ell dans cet efprit que plus Dieu Keyfevert imprenable, tanc que vous vous comble de gloire, plus \'DUS vous en avez voulu prendre la protetlion & humiliez devant lui , plus il étend & af– la dtfenfe, fermit votre royaume, plus vous tra- La terreur & la viltoire qu'un prince vaillez à établir le fien. votre pecic-fils porte par-tout où il fe L'héréfie éteinte, l'impiété bannie, trouve, parce qu'il marche déjà fur vos la piété introduite & pratiquée dans traces, & qu'il doit être un jour votre votre cour, honorée & recherchc'e dans vive image. tous les états, votre amour pour J'égli- C'eH ce que toute l'Europe vient de fe, votre 1.ele pour l'unité de fa doétri– voir, & ce qu'elle ne peut comprendre ne, pour la pureté de fa morole, & ni s'imaginer. pour le rc'tablitîemenc de· fa difcipline. Quoique les merveilles de vorre re- Ce font, SIRE, vos plus chers titres gne & les vercus de V. M, furpalfent de l'(loire, parce que vous n'en con– toute l'idée que l'on s'en peut former, 11oilre1:. de vraie & de Jhble que celle elles n'en reront pas moins connues dans qui vient de Dieu, & qui a rapport à les liecles à venir. Dieu. La nuin de Dieu qui,s:n efi l'aureur, Il ell jufie que le Clergé s'intérelfe prend foin de les tracer elle· même par dans une gloire auni pure , que le pre– des faits qui ne périront jamais. mier corps du roraume entre dans les Les événemens & les révolutions du befnins de l'étar, qu'il vous offre ce monde font un lan~age, dont la provi- qu'il peut vous offrir,&_ qu'il \'onsdon– dence pc la fage!fe divine fe font toujours ne. tous les fecours qui _dépendent de fervies , pour inlhuire les hommes. lu! dans une g11erre aufii iulle & auffi Tontes ces guerres fourenues conrre farnte. . . . ra nt d'ennemis avec tant de gloire & tant Que ne voudro1t·1l pas pouvoir Ile d'avantage; la paix accordée dans le faire,pourv'?us n11rquer fonze!e< cours de vos viéloires, par le feu! am?ur , Que peut 11 de plu,s ', o~ de nueux que pour vos peuples, & avec t:ne modera· cl a?andonne_r, f~s mterets a votre fogetîe tion non moins glorieufe que ros con- & a votre p1ttc ? q~1(·tes, l'afrle & la p_roteélio~ fi,décl_a- ()n .ne nous condan!nera point ~u ree que vous donnez a des Rois depoml- mauvais ufage ,de, no,s biens, quand ils lrs, un aufli v_afle royaume acqu;s par la feront employes. a dl'~er_idre la religion~ feule reconnodTance de vos \'Crtus. la cau(e <les Rois , & a p1ocurer le 1e Ce font, S1RE , ces i-vinemens li pos de Votre Maje~é .. furprenan1 & fi peu attendus , qui ap- Que nou1 rellc-11 a fouh;i,iter pour http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence