Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 7

3 C:' Contentieufl, Civile él Criminelle. 3 70 volumt11 ut jura ctericorum non ufurpenc laïci , ira vellc dcbemus 11c clerici jura fibi vcndfcenc laïcoru 1 n, quoçirca univcrlis clericis incerdicimus, ne l]Uis pra:tcxcu ecclc:Jiati:ic;J;. libcrtatis, fuam de ca:rcrô iuritâiûioncm exceudac i11 pr.rjudicium jufiiti.r [.1:cularis. Cttte rtg!t efl trts fahe, mais_po<J.r en /3.ire /'applic~~ion, il Jèro.i: ~éc.e~ire dt ~nnv~n~r des lif!Zi_re.r de~ dtu1.' J'ui./fan.~es fpiri~ue,lle & temport:l~e, & de / t:.t~ndue d,t:! 1urifdlatons eccl~fia;ft•que & c1111/e 1 ce 'l"i ejl le fo 1 et des dilf~rentt~ conrejla.tlOns r:n.ire les;uges d egitft & lr:s coursfecu.!teres. Pomr expofer l'iten_due d~ ~ajarifdi~~on qui ef! e11.·ercde dttn~ notre fiecle par les juges é'.~li~, on rapport~ co:nmt: unt: max~me gt:ncrale • qu 1/s C0!1noiffent de; mat1tres p_t:rfonnt:lles enir( t:ccli.: J1.3.fliqu.es • & /orj– qu'u.'t ecclifiafl1que efl déjt:ndeur,, & un (ai ·q.ue dt:mt:Jndt:ur: il ~JI vrai nianmoir.s que: plufie~rs ~as font ex– cei1tis de cette reGle,, & que le.; cours ft.;u.fitres y ont apport< u.nfi grand nombre: de d:fl1nClioKs, qtJ.'on peut affurer qa:ejuivant leur jurifprudence, les e:a:ception.s[ont 1·lu.s itendues que la regfe. On a efl:"mé qu'il efl nicej/(zire de /esfa!re ohferver; on ve.rra qu'clle.s méritent l 'atte11ri.on <lu Cleri;i dtUU les conjonc.. tures j"a.vorable.c qui pcmvent fo prijènrer pour y apporter quelque modlrru:on. Les allions perfonrulles des eccllfiafliqu.es peuvent tire civiles ou criminelle.s, comme ces deux tfpece1 dt1nanden1 de.s obforvation.s différentes,, on les traitera .flparémcru. 1. De la compétence des cours d'égli– fa , en ce qui concerne les aaions perfonnelles civiles des eccléjiajli– ques. L Orfqu'il s'agit d'une aélion perfon– nelle dans laquelle un eccléliallique cil défendeur , elle peut être du fait de l'eccléliallique , ou du fait d'un laïque , qu'un eccléliafiique repréfentc; pu exem– ple, fi l'eccléfiallique ell défendeur en qualité d'héritier de fon pere , ou de tuteur de fon frere , ou autres cas fem– blables. Pour ce qui regarde les aélions per– fonnelles qui font du fait d'un laïque , dans lefquelles les ecclélialliques font défendeurs, c'ell la jurifprudence conf. tante des cours féculieres, que les ecclé– fialliques font obligés de répondre par– devant un juge féculier, de même que le laïque qu'ils repréfentent y aurait ré– pondu, & qu'un ecclélialligue qui ell chargé d'acquitter un billet qui ell du fait de fon pere , ell bien afligné parde– vant le juge féculier, comme fon pere l'aurait été. Si J'aélion perfonnelle qui ell le fujet du procès ell du fait de l'eccléliallique, elle peut être en matiere pu rcment pro– fane , & qui ne convient point à fon état fuivant l'efprit de l'églife , comme fi un eccléliallique éto.it fermier, s'il fe mêlait de commerce , & autres cas fcm– blables prohibés aux ecclélialliques par le' faines décrets & par les ordonnances Tume VII, des Souverains , où elle efi en matiere qui peut convenir à fon érat. Les cours féculieres prétendent que le privilege de cléricamre qui ell accor– dé aux eccléliatliques, ne s'étend qu'aux aélions qui peuvent convenir à la vie cléricale, & que fi un "clerc cil mar– chand , ou fermier , les différends por– tés en jullice pour raifon de fa ferme ou de fon commerce, ne font point de la compétence des juges d'églife. On ap· porte pour établir cette prétention , le quatrieme article de J'ordonnance du mois d'oût 1 fl9· qui contient cette ex– ception , (fans préjudice de la jurifiiic– tion ttmportllt & flculiert contre les clercs mariés fi non mariés , faifanc ou exerfant états ou négociation pour raifon defquellcs ils font tenus & ont accoutumé de répondre en cour féculiere , où ils feront contraints dt ce faire, tant ès matieres civiles que criminelles, ainfi qu'ils ont fait par ci– droant. Cette jurifprudence ell ancienne, les cours féculieres la fuivoient avant J'or– donnance de 1 f J9· Elle en expliquée dans le cinquieme chapitre de la feconde partie du fiyle du parlement, Si clericus DJns Ie re> .ft immifceat alicui adminiflrationi, pr.r.fl1·- con.-t ton1e t~m rei profan4,, & vocatus fuerit ati curiam d_c Du1nou- l1·1 !' ~-1 te'!'porafem ad red~e~Jum computa , ttne- c~!.'t. de Εé: h1tur procedere, & 161 computa rcddere, & die ion de Pa.. re/Pondere. ris, en t 6~ 1~ Joan: Galli , ou le Coq , qui étoit avocat général au parlement de Paris , il y a plus de trois liecles , dJns la qu. ; ; 6. rapporte un arrêt rendu au même parlement fur fes conch11ions , plr le- quel il a été ordonné qu'un clerc qui D'"' lem~­ exerçoit la chirurgie, rc;;pondroit en cour nie roine_ do r· 1· · d • Du•11oulu1 1ecu 1cre pour cc qui regar oit cette pro- r•sc 601 ,' fe!lioo. <ol. ,, · A a . http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-07] Corpus | Histoire de Provence

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