Auteur : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 4 : Des ministres de l'Eglise qui sont réguliers

'1097 .•, . 1090 000000000000000000000 ADDITION AUX ACTES , TITRES ET MÉMOIRES, concernant les M:iifons religieufes , page 1 7 S 9 • Déclaration du Roi_, donnée à Ver– fai!!es le 10. février 1742. regif– trée en parlement. L Ou1s, par la grace de Dieu, Roi de France & de Navarre, Dauphin de Viennois , Comte de Valentinois & Diois: A tous ceux qui ces préfentes let– tres verront , falut. Les archevêques , évêques & autres députés à l'aifemblée tenue par notre permifilon en l'année 1740. nous ont fait repréfenter que fui– vant l'ancien efprit & la difcipline pri– mitive de l'églife, le gouvernement des monafleres de religieufes étoit entiére- 1nent foumis à l'autorité des évêques ; & que fi, fous prétexte d'exemptions ob– tenues , dans des ftecles poflérieurs & moins éclairés, plufieurs de ces n1aifons ont cherché à fe fouihaire à la jurifdic– tion épifcopale , les conciles qui ont été tenus dans la fuite , & les ordonnances des Rois nos predécelfeurs ont eu une égale attention à conferver aux arche– vêques & évêques , nonobflant tous pri– vileges & exemptions, le libre exercice de leur ancienne autorité dans plufieurs cas , & notamment dans ce qui regarde la clôture des monaH-eres , l'examen des filles ou veuves qui afpirent à faire une profeffion folemnelle de la vie religieuft:, le pouvoir de donner à celles qni l'ont faite, la permiffion de fortir du lieu de leur retraite pour des caufes légitimes & canoniques; que c'elt ce qui a été au– torifé de nouveau par différens conciles, déclaré par plufienrs Souverains Ponti– fes , affermi par l'ufage univerfel de l'é– glife , & qu'enfin les difpofitions expref– fes de l'édit du mois d'avril 169)· fur la jurifdiélion eccléfiaHique , fembloient avoir donné encore une nouvelle force à des regles fi incontei~abl~s; ma}s q_u'à la faveur d'une mauva1fe rnterpretanon que des fupérieurs ré,gt~liers o~t v~uln donner à des termes generauxqut avaient été employés dans une décl~ra;io~ du 29. mars i696. ils ont chetche a repand.re Tome IV. des doutes qui ont f ouvent troublé le cours de la jurifdiélion des évêques lorfqu'ils ont voulu en faire ufage dan; ces marieres. Er comme la déclaration de 1 696. ne regarde que l'article x v JII. de _l'édit d'avril 169;. n'ayant eu pour ob;er que d'expliquer les rennes de cet article par rapport au foin que les évê– ques doivent avoir de veiller à la con– fervation de la difcipline réguliere dans les monafleres même exempts , pour fuppléer fur ce point au défaut des f u– périeurs réguliers, fuivant les regles éta– blies par les faints décrets & les ordon– nances du royaume , les archevêques évêques & députés à la. derniere aifem~ blée du Clergé , Nous ont fupplié de youlo~r bien déclarer fi précifément nos intent10ns fur ce qui concerne l'examen des novices & la fortie des re]igieufes hors de leurs monafteres , qu'il ne reile plus aucun prétexte aux fupérieurs ré– guliers pour entreprendre fur le pouvoir qui eil réfervé aux évêques. Des repré– fentations fondées fur des motifs fi puif– fans & fur des autorités fi reîpetb bles, Nous ont paru mériter qu'lprès les avoir reçues favorablement , Nous y eullions égard , pour affurer encore plus, s'il eil poffible, les droits de la jnriCdiétion épif– copale dans des cas où elle ne peut erre conteil:ée ; Nous entrerons par-là dans le véritable efprit des Rois nos prédé– celfeurs , qui ont cru que le véritable partage des fupérieurs réguliers ~toit d'a– voir une inîpetèion continuelle for ce qui fe paife dailS l'intérieur des rnonaf– teres exempts , pour les conduire îelon les véritables reglcs des ordres monaf– tiques , au lieu qu'il apparte:10it e!Ten– tiellement aux éYêques de veiller :nten– tivement fur les mon;iil:eres , même exempts , îoit pour y maintenir exaéle– ment h régularité de la ciôture , foit pour s'affur'er de la. voc:nion & des dif– pofitions de celles qui étant encore ac– tuellement fujettes l l'autorité de l'évê– que , veulent concr:itler un engagement folemnel qui les foumct encore à un au– tre genre de fupérîorité, mais qui ne di- R r r r r r e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (04)

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