Tourisme | Cadoret, Anne

Tourisme 1453 et Pupion, 2014), etc. Les écrits portent soit sur des études de cas monogra- phiques sur un site en particulier, comme Monaco (Gay, 1998), la Sicile (Croutsche, 2005) ou la médina de Fès (Charaï, 2014), soit sur la mise en com- paraison de situations locales comme dans les travaux du Plan Bleu (2012) ou l’ouvrage dirigé par C. Perrin (2013) sur l’urbanisation de littoraux à enjeux tou- ristiques. Les références sont très nombreuses et mettent en avant des processus de mise en tourisme différenciés dans le temps et l’espace. Ils donnent à voir la pluralité des acteurs impliqués : ceux qui le pratiquent, l’organisent dans l’es- pace, le vendent, le promeuvent, le subissent, en dépendent, l’encadrent. Le tourisme en Méditerranée est une réalité sociale, économique, mais aussi environnementale, dont l’analyse permet de comprendre les processus et les mutations contemporaines, les stratégies choisies (comme la Stratégie médi­ terranéenne de développement durable à l’échelle du bassin), les nouvelles problé- matiques (capacité d’adaptation de l’offre et labellisation de produits touristiques par exemple) et l’émergence de concepts (comme le tourisme solidaire). Dynamisme du secteur et réalités socio-économiques À l’échelle internationale, le bassin méditerranéen est particulièrement attractif. Les flux touristiques internationaux selon les statistiques de l’ omt mettent en avant des indicateurs révélant l’importance de ce secteur en Méditerranée d’un point de vue socio-économique. Considéré comme un moteur du développe- ment et le vecteur d’un possible effet levier pour l’économie d’une région ou d’un pays (Leroux et Teulon, 2013), le tourisme en Méditerranée reste cepen- dant centré sur un modèle balnéaire et saisonnier qui se concentre sur certains littoraux subissant une forte pression anthropique, ce qui crée des interrogations quant à la durabilité de ce secteur. Flux touristiques La Méditerranée reste la première destination touristique mondiale même si le bassin est fortement mis en concurrence depuis quelques années avec d’autres zones. Les pays riverains captent en effet plus d’un cinquième des arrivées interna- tionales de touristes et détiennent 30 % du chiffre d’affaires mondial du tourisme international (Chabason, 2007). Le nombre d’arrivées de touristes internatio- naux est cependant touché par les conflits armés, tels la guerre de Croatie entre 1990 et 1995 (Prokic, 1998), les crises économiques, les conséquences des révo- lutions arabes ou encore les actes terroristes – comme en Tunisie à proximité de la station balnéaire de Sousse en juin 2015. Ces événements créent des situations

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