Léon Chaudanson : Scènes de la vie marocaine

' ' !• ./ -, • • ® • Pfcüai 7 • t CS i Camahty i Paür^üa|7i à& La^aiksdâ £h&â&â « d&â PHm^inaS-l aa I iharaa : £.LAP<USE«gatTEUFt>A^S;iy£4a , Pour U r»n)»fr à U main, on »<■ wrt «le canlr» compo- «et» de deux plaque» de bot» rectangulaires, munies II d'une poignée e< recouverte» d'une garniture d ‘ aiguilles F J A pointues et légèrement recourbées. / l Mah, en Europe, cette opération se fait liabituelkmcnt dans des usines eu on emploie des machines appelées car- detues. l<s Ois en sortent son* forme de ruban» très (T^k Wger*. Ces rubans liassent à phtsicun reprise* sur les y iyx bancs d ’ étirage, les fils séparés les uns des autres et ran- V fi th parallèle ment sont ensuite |ieigués. I i 7 1* peignoir a pour but de débarrasser complètement /V la laine des matière» étrangères qu'elle peut avoir entrai* née», et surtout d'enlever le» fibres trop courte», «uarepti- if blé» de nuire A la bonne fabrication du fil. 1 Il ne reste [dut alors qa ’ A filer la laine et h la colorer en 1a plongeant dans un bain de teinture. Les indigènes marocain» effectuent la plupart de ers opération* d'une manière beaucoup |»lus smqilr. Il M laine, lavée sans savon dans de l'eau de y/ tuer ou dans de l'eau douce, est mise A sécher. Le» * femmes la Cardent, puis la filent. en utilisant la quenouille et le fuseau de nos grand ’ mèrcs. las laine filée est teinte dans la famille ou portée chea le teinturier. i r Tt«*rK 8 un morceau <k «lmp usagé ou un 1.». T1HSAUB lnotrrail <k VW| | U lmle Kxérotrr un exrrr.ee .k- thuge en « servant d'un rhAaU. ptè|Mrè et de bandeirttee de papier. Photos icinèsentant un métier u tisser.) que les anciens élèves dont la réussite aujourd ’ hui en fait un capital mémonel digne d'être consigné. « Monsieur Léon Chaudanson : 1921-1926 » apparaît dans la liste des directeurs de celte école qui portait alors le nom d ’ Ecole des fils de notables musulmans de Salé. Ceci à la rubrique « Nos illustres et respectueux Directeurs & I nstituteurs ». L ’ album photographique mis en ligne commence malheureusement à partir de 1926 date où L. Chaudanson n'est plus directeur de l'école. D ’ autres infor mations parcellaires le mentionnent comme bénéficiaire de distinction en tant qu ’ Officier d ’ Académie (promotion du 14 juillet 1925) et comme faisant partie d ’ un Touring Club. En élargissant la recherche au Bulletin de renseignement publie du Maroc, nous commençons à entrevoir les filiations d ’ un tel document. 11 participe des manuels de leçons de choses destinés aux écoles primaires. Le manuel écrit par Georges Hardy et Paul Aurès, « Quoi ? Comment ? Pourquoi ? Choix de leçons de choses à l ’ usage des écoles primaires du Maroc. Livre du maître » 2 nous met sur la voie : « Ce serait une vraie révolution pédagogique, si. du jour au lendemain, tous les maîtres, pour toutes les leçons de choses, parlaient des choses pour faire la leçon) ; (-) De livrer aux maîtres un ensemble de croquis schématiques, faciles à reproduire au tableau noirci sur les cahiers, el d ’ une utilité non douteuse. » (P-2-3)_ « De même le style simple que nous avons adopté ne vise nullement à devenir le style-type de la leçon de choses : il peut et doit se modifier selon le tempérament du maître, s ’ animer de son entrain, se colorer des tons de son imagination, etc. : la leçon de choses est un des exercices où le maître peut se donner le plus complètement. (-) Nous nous sommes contentés d'explications courtes ou même de pures constatations. Mais leur tour viendra, quand les petits bonshommes qui nous sont confiés passeront de la leçon de choses à la leçon de sciences. Pour le moment, ce qui nous préoccupe, c ’ est d ’ amener la foule de nos Silvios, de nos Mohammed et de nos Lsaac à se reconnaître un peu dans le monde complexe et, pour la plupart d'entre eux, si nouveau, qui les entoure. » (p. 3) Signalons que G. Hardy et R Aurès écrivent ce manuel alors que le premier est directeur général de l ’ Instruction publique des Beaux-arts et des antiquités au Maroc et le second inspecteur chef du bureau de renseignement primaire à la direction générale de l'Instruction publique (Maroc). Nous serions donc face à un manuel qui contient des supports iconographiques et textuels dont le registre pédagogique s'ancre dans un certain savoir ethnographique des scènes de la vie marocaine, de ses rites religieux, festifs et quotidiens. Définition, description et images éclairent l'écolier et créent une rupture cognitive avec son milieu el l ’ évidence de son quotidien. Investir le proche sensible et les scènes d ’ engagement de l ’ élève pour ordonner le savoir, tel pourrait être la leçon de la leçon de choses qui se lit dans ce document. 2. Georges Hardy el Paul Aurès, Quoi ? Comment ? Pourquoi ? Choix de leçons de choses à l ’ usage des écoles primaires du Maroc. Livre du maître^ Editions du Bulletin de renseignement public du Maroc, Janv ier 1924. n° 55, p. 1-2. La dernière planche intitulée « Fêtes indigènes et fêtes françaises correspondantes » clos le document sur une démarche plus complexe et subtil qui inscrit le comparatisme au centre de la leçon. Comparatisme qui ne s affranchit nullement de l ’ air du temps el de scs catégorisations dominantes : indigène/ français et marque les traits de différence entre le « Chez vous » et le « Chez nous ». Mais ces quelques indices glanés ne pourrait prétendre restituer précisément le contexte de production de ce document, ni déterminer avec certitude le profil des destinataires : écoliers marocains ou français ; maître ou disciples ? Le registre de langue est sophistiqué et ne correspond pas au niveau primaire. Autre élément qui rend encore difficile de dresser le profil de ce document et d ’ en identifier les usages. Notre hypothèse d'inscrire ce document dans les leçons de choses et de manuels destinés aux instituteurs français pour les introduire dans le régime de différences qui marque leur nouveau territoire d ’ exercice d ’ enseignement est confortée par un autre indice. Il s ’ agit de la mention de la collaboration de L. Chaudanson. parmi vingt-cinq autres informateurs au numéro 63 (1925) du Bulletin de renseignement public du Maroc. L ’ enfant marocain. Essai d ’ ethnographie scolaire, litre de ce numéro-livre, porte la signature en tant que co-auteurs de Georges Hardy et de Luis Brunot (Docteur és-lettres, inspecteur de l ’ Enseignement des indigènes à la Direction générale de l ’ instruction publique). L ’ avant-propos est riche d ’ information à ce sujet : « Nous demandons pardon de celle audace aux ethnographes, qui, peut- être, seraient tentés d ’ y voir à la fois un empiétement et une légèreté, et nous tenons à signaler que notre travail est exempt de toute prétention scientifique ; le champ reste libre à tous ceux qui voudront étudier, de façon précise et complète, la vie de Feulant marocain. Ce que nous nous sommes proposé ici, c ’ est simplement d ’ éclairer les maîtres qui nous arrivent de France sur les caractères généraux el les tendances profondes du public enfantin auquel doit s ’ adresser leur enseignement ; c ’ est de leur communiquer, dès leur prise de conlacl avec ce public, le sentiment d ’ une différence, le désir de connaître de plus près celle différence, le souci d ’ y adapter leur action quotidienne. Nous n ’ avons, en somme, eu d ’ autre chose en vue qu ’ une modeste initiation, et nous espérons bien que ceux à (pii ce petit ouvrage est destiné le trouveront bientôt insuffisant. (...) A ces explications ou ces excuses, il nous faut maintenant joindre des remerciements. Nous avions demandé aux-maîtres de nos écoles d ’ indigènes de nous fournir des renseignements détaillés sur leurs élèves : ils ont répondu à notre appel avec un empressement dont nous leur sommes vivement reconnaissants et avec une connaissance du milieu, un sens de la psychologie indigène, dont on ne saurait trop les louer. Si cet ouvrage, malgré sa brièveté et son caractère général, présente quelque intérêt de documentation el quelque utilité pratique, c ’ est à nos informateurs qu ’ il le doit. 3 » Communiquer un sentiment de différence, opérer des aller-retour entre la société marocaine et la société française et décrire les scènes de la vie marocaine est l ’ intention qui habite le document de L. Chaudanson. Ceci devient d autant plus compréhensible qu ’ il nous semble avoir mieux cerné son horizon de réception : 3. Ihid.,p. 1-2.

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