Belkassem Ben Sedira : Cours de langue kabyle. Grammaire et versions

— XVIII — presse de la communiquer à qui de droit, avec l’espoir qu’elle sera prise en sérieuse considé­ ration. Les gens de cette contrée sont assurément plus aptes que beaucoup d’autres indigènes à rece­ voir cette instruction bienfaisante qui commence à se répandre dans le reste de l’Algérie. Le sol est assez productif, les mœurs sont relativement policées, les hommes affables et généreux, d’une tenue irréprochable dans leurs vêtements et à l’intérieur de leurs maisons. L’Administration académique obtiendrait beaucoup, je crois, de ces populations au moins aussi laborieuses que celles de la Grande Kabylie. Il ne serait pas difficile d’arriver à les assimiler progressive­ ment, en faisant pénétrer chez elles les idées modernes, par un enseignement pratique et sa­ gement mesuré. Je me suis entretenu, à ce sujet, avec des hommes qui exercent une influence légitime dans la contrée, et seraient heureux d’y voir introduire l’instruction française. Je considère comme un devoir de leur consacrer ici une mention spéciale, non pas seulement à cause de leur extrême obligeance pour moi, mais surtout en raison des idées franchement libérales qu’ils professent sur la diffusion de la civilisation, dont ils sont de fervents adeptes. C’ est d’abord le caïd (1) Si Mahmoud-ou-Rabah, des Oulad-Abd-El- (1) Titre jadis donné par les Turcs et conservé par l’au- torilé militaire aux chefs indigènes qui commandent à plu­ sieurs tribus. En territoire civil, on ne les appelle plus http:/ /e-mediatheque@mmsh.univ-aix.fr [8-16303_FR] Corpus | Langues

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