Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

430 MAWERDI que tu dis? - Sans doute; il s~ ·ag·it de cinq fois cent mille. - Mais tout cela est-il de bon aloi? - Quant à cela, je l'ignore». Alors 'Omar, montant en chaire, commença par louer et glo– rifier Dieu, puis ajouta: « Fidèles qui m'écoutez, nous venons de recevoir une grosse somme; nous allons soit vous la peser soit vous la compter (1), à votre choix ». Alors un auditeur se leva et dit: « Prince des Croyants, j'ai vu que les Persans avaient organisé pour leur usage un dîwân ; toi aussi organises– en un pour nous 1 ) - D'autres racontent ceci: Comme 'Omar faisait partir un corps expéditionnaire, Hormuzân, qui se trou– vait là, lui dit: « Voilà une troupe à laquelle tu as remis les fonds l1écessaires ; fi1ais si quelqu'un de ceux qui la composent reste en arrière et demeure chez lui, comment le chef que tu leur donnes le saura-t-il? Institue donc un dîwân pour eux 1 » 'Omar lui demanda ce que c'était, et l'autre ]e lui expliqua (2 ) , D'après 'A idh ben Ya:Qya [rapportant le dire d'Aboû'l– ijoweyrith] qui lui-même parlait d'après [Djobeyr ben] el– ijoweyrith ben Nokaydh (3), 'Omar consulta les musulmans au sujet de l'organisation du dîwân, [345] et 'Ali ben Aboû Tâleb lui dit: « Répartis chaque année rargent que l'on t'apporte et n'en garde rien! » 'Othmân ben 'Affân émit cet avis: « Je vois d'assez nombreuses richesses pour que tout le monde en ait sa part (4), mais je crains (5) que les choses ne se gâtent (6) si l'on ne fait pas les comptes de ceux qui auront reçu et de ceux qui (1) Lisez \~_.c ~~j avec A et B. (2) Lisez ~ ~)"~; avec A et le texte des Prolégolnènes, II, 17. (3) Dans les diverses variantes que nos textes présentent de cet isnâd selU– blent transparaître des lacunes que souligne le rapprochement avec l'isnâd donné par Be1âdhori (p. 449, 1. 10), qui nous a transmis le même récit avec de légères variantes; nou~ avons donc préféré reproduire la série des rappor– teurs telle que la donne ce dernier' auteur. Sur les faits eux-mêmes, cf. en outre Ibn Wâdhih, II, 175; Soyoûti, Ta'rikh el-kholafâ, p. 56, 1. 1. Quant au diwân du sceau, son origine remonte à Mo'âwiya, d'aprèR ce que rapportent Ibn el-Athîr, Kâmil, IV, 7, et Ibn Wâdhih, II, 276 et 279. - Tout ce commen– cement du chapitre est la principale sinon l'unique source â laquelle a puisé l'auteur des Prolégomènes, II, 19 sq. (4) Lisez ~L;.._J\ ~~. avec A, Belâdhori et Soyoûti. (5) Dans Belâdhori seul, ~ . (6) Seul Soyoûti écrit ~_~_L~ . e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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