Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

334 MA\VERDI les hommes S')7 pressaient [de la racine bekk], s'y poussaient les uns les autres, et il cite ce vers: [Redjez] Lorsque la nlauvaise humeur (1) empoigne celui qui boit avec toi, laisse-le jusqu'à ce qu'il subisse une poussée. Au sujet de ces deux noms, tout le monde n'est pas d'accord. Pour les uns, ce sont deux formes dialectales qui désigrlent une seule et même chose, car les Bédouins remplacent 'in par .b, et prononcent tantôt lâzi11~, tantôt lâzib, parce que les organes d'émission se resselublent (2), et c'est là ce que dit Modjâhid. Mais d'autres soutiennent qu'il y a là deux noms désignant deux choses distinctes, parce que la différence da11s les noms répond à une difIére11ce dans les choses désignées; et les parti– sans de cette dernière opinion ne s'entendent pas sur les choses ainsi dés-ignées: pour certains, Mekka est le nom de la ville entière, et Bekka est celui du temple: ainsi disent lbrâhîm Nakha'i et Ya:Qya ben Aboû Ayyoûb (3); mais, pour d'autres, Melrka désigne tout le territoire sacré et Bekka se dit de la mosquée; ainsi dise11t Ez-Zohri et Zeyd ben Aslem (4). Moç'ab ben 'Abd Allâh Zobeyri (5) rapporte que, dans la pé– riode préislamique, la Mekke portait le nom de Çalâl). (paix) à raison de la sécurité dont elle jouissait, et il cite ces vers d'Aboû Sofyân ben Sarh ben (Omeyya adressés à Aboû Matar ija– Q-rami (6) : (1) La version persane entend ainsi ce mot, mais n'est pas d'accord avec le ÇiZ~âlt, II, 129, qui cite ce vers, reproduit aussi dans la Sirat, l, 39 ou éd. \1\1., 73; on lit dans ces deux textes ~-? ... t~J \ , ainsi que ra aussi corrigé une note d'Enger. (2) Beyçlâwi (ad III, 90) cite d'autres exemples de cette permutation, au sujet de laquelle une anecdote est rapportée par Ibn Khallikân, l, 265; cf. Prolég., II, 261 ; l'Lâm de Koth ed-Dîn, p. 9; Bekri, Geog. W./ p. 156. (3) Ce nom m'est inconnu; il faut probablement supprimer Aboù et voir dans ce personnage , Ya1rya ben Ayyoûb Makâbiri, mort en 234, ou 233 (/v-odjoûm, 1, 704; cf. 700; et Ibn el-Athîr, VII, HO). Ce passage manque d'ailleurs dans A comme dans M. (4) Traditionniste célèbre, olient d"Omar ben e1-Khattâb et mort en 136 (Nawawi, 258; Ibn el-Athir, v, 351). (5) Son autorité est invoquée à maintes reprises par Belâdhori et par le Nodjoûm; il mourut en 236, d'après ce dernier ouvrage (l, 717). (6) La même citation se retrouve dans Belâdhori (pp. 51-52 du texte; cf. les corrections, p. 114) et dans Bekri (Géogr. Woerterb.) 156}, d'après lesquels e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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