Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

298 MAWERDI quartier, de même que lui J'avait obtenu d'ellx: il doit alors . . faire grâce et il lui est interdit de leur faire tort. Si l'un des combattants montre plus particulièrement ses efforts et se signale par sa bravoure et son audace, il lui est attribué, en outre de la même part de butin que les autres, un supplément prélevé sur la part réservée aux buts d'intérêt général et proportionné à sa peine (1) ; il ne faut pas, en effet, méconnaître les droits acquis par l'homme distingué et auda- . CIeux. Celui à qui, après son oncle ijamza ben 'Abd el-Nlottaleb, le Prophète confia pour la première fois son étendard fut 'Obeyda ben el-ijâreth, en rebî' 1 de la deuxième année de l'hégire, avec qui Sa'd ben Aboû Wal{kâç s'avança vers le point d'eall [245J le plus proche dans le Hedjâz. C'était 'lkrima ben Aboû Djehl qui commandait les polythéistes (2), et Sa'd se mit à lancer des flèches et à harceler l'ennemi; il fut ]e premier à tirer des flèches pour soutenir la voie d'Allâh, et il a dit: [ Wâfi1'] Or çà. ! n'est-il pas parvenu à l'Apôtre d'Allâh que j'ai, des pointes de mes flèches, protégé mes compagnons? Avec elles, et sur n'importe quel terrain, difficile ou uni, je repousse (3) les plus avancés de nos adversaires. Avant lnoi Ô Apôtre, nul n'a lancé des flèches contre l'ennemi; et s'il.. en est ainsi, c'est que ta religion est une religion de vérité, et que c'est toi, homme de droit et de justice, qui l'as apportée! A son retour le Prophète lui tint compte (4) de l)antériorité qu'il avait prise et de la hardiesse qu'il avait déployée. {1) Je lis avec B \.I\~l~~ ~~$.-~ , puis ~\~'i\-, avec A, et cf. p. 273. (2) Il ne s'agit pas ici du combat d'Ol).od, ainsi qu'on pourrait le croire (Co de Perceval, Ill, 104), mais d'une incursion antérieure de peu au combat de Bedr, et dans laquelle 'Obeyda reçut de graves blessures qui entraînèrent bientôt sa mort; de cette incursion il est parlé par C. de Perceval (Ill, 29) ; voir Ibn Wa.dhih, II, 71, ainsi que Sirat, II, 4; éd. W., 418, où l'on retrouve les vers ensuite cités, mais avec deu x autres en plus; le troisième figure aussi dans le Ma'ârij, p. 276. Leur attribution li Sa'd est d'ailleurs contestée, ajoute la Sîrat. (3) Écrivez >-,)\ et \.>t~.). (4) J e lis avec A \.1\) ~...:.:...~ \ • e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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