Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

CHAPITRE XI . Du prélèvem.ent des aum.ônes légales L'aumône légale, çadaka, c'est la dîme aumônière, zekât, et réciproquement; ce sont des mots différents (1) pour désigner une même chose. C'est le seul prélèvement que le musulman ait à supporter sur ses biens; en effet, le Prophète a dit: « Il n'y a pas sur les biens d'autre charge que la zeltdt ». Elle est due par les biens susceptibles de s.'accroître soit par eux-mêmes soit par le travail qu'on leur consacre, et cela à titre de purifi– cation pour ceu.x qui les détiennent et comme aide (2) pour ceux à qui des parts en provenant sont réservées. Les biens qui y sont soumis sont de deux catégories: ou bien apparents ou bien non-apparents. La première comprend ceux qu'i 1 n>est pas possible de cél er, tels les produi ts de la terre, les fruits, le bétail; la seconde, ceux qu'il est possible de cacher aux yeux, Of, argent, objets de commerce. Celui qui est chargé du recouvrement des dîmes aumônières n'a pas à surveiller l'impôt dû sur les biens non-apparents, car · ce sont ceux qui les détiennent qui sont plus qualifiés que lui pour l'en distraire; mais lorsqu'ils en opèrent le paiement de leur plein gré, il le reçoit de leurs mains et vient à leur aide pour en opérer la discrimination. Son droit de surveillance est limité aux biens visibles. Il est ordonné (3) aux propriétaires de biens de les verser entre ses mains; mais cet ordre, en admettant que le dit fonction– naire agisse avec impartialité à cet égard, est, d'après les uns, 1 (1) Lisez avec A et B, 0?-.L:. · (2) Lisez avec A et B, c-\....)~A-' \..v~~")J (~)"~b) ~)~b \.-b-~ J.~4 . (3) Ce que j'entends comme se rapportant à l'ordre édicté par le Koran (II, 269, et ailleurs). e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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