Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

CHAPITRE l Du Contrat d' im.âm.at L'institution de l'imâmat a pour raison d'être qu'il supplée le prophétisme [dont le Prophète a été le dernier représentant] pour la sauvegarde de la religion et l'administration des intérêts terrestres. Il y a unanirrlité à reconnaître que celui de la nation qui en exerce les fonctions doit nécessairement en être investi; EI-Açamm (1) est le seul à être d'une opinion différente, Mais il y a divergence sur la question si ce caractère de nécessité es t rationnel ou canonique: les uns invoquent l'llrgence reconnue pM les gens raisonnables de confier à un chef le soin d'em– pêcher les injustices des uns à l'égard des autres et de trancher les contestations et les procès, car sans chef on vivrait dans l'anarchie et l'abandon, à la manière des sauvages livrés à eux– mêmes(2). C'est ainsi qu'a dit le poète antéislamique EI-Afwah Awdi (3) : (1) Il est dit un mot de l'opinion d'Aboû Bekr el-.A.çamm sur l'imAmat par Châhristâni (p. 51. 1. 6; trad. Haarbrüoker, l, 75); deux traités réfutant sa manière de voir sont cités dans le Fihrist (p. 162, 1. 20 et 21). J'ignore si oet auteur doit être assimilé avec le oélèbre Aboû '1-' Abbâs Mol)ammed ben Ya'koùb ben Yoûsof Omawi Nîsâboûri, surnommé EI-Açamm, traditionniste chaféite mort à 99 ans en 346, après avoir professé pendant 76 ans (Nodjoûm, II, 345 ; Ibn el-Athîr, VIII, 389 ; Ibn Khallikân, 1, 607, et IV, 397 ; op. et oor– rigez l:I. Kh., V, 541). (2) Sur la question si l'existenoe de rimAmat est fondée en raison ou résulte de la révélation, cf. Prolégomènes d 1 lbn Khaldoûn, l, 388. (3) Le souvenir de Çalâl}. ben 'Amr ben Mâlek ... ben Awd a aussi été oonservé par Ibn YVâdhih (Hist. antéislam., l, 308) et par la Hanlâsa (p. 189, 1. 17). Une notice est consacrée à oe poète par 1~A9hâni (XI, 44) ; on n'y retrouve pas le vers ici oité, qui figure également, mais sans nom d'auteur dans la Fâkihat el-Kholafâ (p. 112), et, avec deux autres, dans El-'Ikd el- jerîd (l, 5 et III, 137); quatorze des vers de la pièoe à laquelle il appartient ont été publiés par le P. Cheikho, Poètes chrétiens, l, 70. Mâwerdi lui-même cite enoore un fragment de t~ois autres vers dans l'Adab ed-donya, éd. Csp. p. 138. Cf. égalelnent Hoçrl, Zahr el-Adâb, Ill, 320, et Hammer, Litera– turgesr:h., l, 104. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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