Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

30 NOTAIRE APOSTOLIQUE. tiques , il étoit peu né~effaire d'en~rer d~°:s ce long détail avec lequel nous avons tratté des notaires civils. Cependant on a fi fouvent obfervé que l'églife, dans fa police , s'eft entiére– ment conformée à celle de l'en1pire , que c'eft vouloir ne ·ras entendre l'une , que de ne pas vouloir s'inllruire de l'autre. Ce n'eft donc pas avoir perdu de vue les notaires apo~oliques, que d'avoir expliqué ce qui concerne les notaires civils ; c'eft au contraire avoir préparé à bien co1nprendre ce que nous en devons dire.- _ _ Il eft abfolun1ent impoffible de favoir quand a commencé dans l'eglife l'ufage d'avoir des clercs qui fu!fent l'art des notes > & qui les miffcnt en pratique. Nous n'en voyons aucun vefiige dans les auteurs des quatre premiers fiecles : cependant dès que le cinquien1e fiecle commence , nous voyons l'ufage des notaires, & l'on ne nous le décrit pas comn1e un établiffement nouveau. Ce n'ci1 pas que dès le com1nencement de l'églife les apôtres & les évêques n'aient employé la main de quelque . 6dele ou de quelque ecclefiafl:ique pour écrire leurs lettres. La plus grande partie des épitres de faint Paul ont été écrites par un fecretaire auquel ce faint apôtre ditl:oit fa doétrine celefle, & fes préceptes fi faints. Cela peut induire à penfer qu'à mefure que la foi fe repandit dans l'Empire Romain , l'art & l'ufage d'ccrire en notes fi repandus dans FEn1pire _, s'intro– duifit dans l'eglife~ Comme nous n'avons plus les aétes des pre1niers conciles , & qu'il ne nous en refie que les décrets ·) nous ne [avons fi quelqu'un y a reçu en notes toutes les con– ferences qui s'y pa1foient ; cependant d'o-lt pourrait venir ce filence univerfel des auteurs eccletiaHiqnes , fi dans les quatre premiers fieclcs les notes & les notaires avaient eté en ufage dans l'eglife. Nous nous contentons d'obferver que le pren1ier monun1ent ecdéfiafiique où il foit parle des notaires , n'dt que du cinquien1e' fiecle com.mençant , & nous laiffons à la liberté des curieux à conjeéturt!r l'epoque de leur introduétion dans l'eglife: Mais que deviendra, dira-t-on, l'autorité du pontifical attri– bué au pape Damafe dans Anafiafe ie bibliothecaire i' Ce pon– tifi~al n;a.rque de ~~int Clement, pape: flic facit jéptan regioncs 'ti-rbzs 1iv1dt notarns fidelihus eccle)ùe qui gejta 11iartynan pjlficùè fr curzose unufquifque per regio1ie11i Jita1n inquirerent. Il cil dit dt.t pape /\~ter~ 4ans c~ mêp:i~ 9uvrage: Ri~· pefla nzartyru1n di/i- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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