Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

:2.B N 0 TA 1 R E A P 0 S T 0 L 1 Q U E. Le mên1e auteur, l. 1 2. Ep. r , nous apprend que les cha11- celiers étaient fouvent choifis pour porter les ordres fecrets du préfet du pretoire aux magiHrats des provinces: Fafces tihi judiczrm parent, fr d1un juf{a prœtoriaru~ fedis portarc crederis, ip(a1n quodam 1 nodà potefl.titeni reverendus a!Ju1nis. Voili quelle a ete la premiere origine d'une <lignite , qui aujourd'hui eft en France la premiere de la robe. Au refie les chanceliers· ont fouvent été appellés no~ taires, & les notaires chanceliers. On peut voir dans la Jiploma· tique du favant Do1n .1\.1abillon , quantite de preuves qüe l'archi– chancelier a éte fouvent appelle protonotaire: on peut voir auffi dans le capitulaire de l'empereur Lothaire , de l'an 8 24, tit. 3. cha.p. 13. tom. 2. Capit. Balu7. p. 3 2 3 , que les chanceliers alloient recevoir les teftan1ents: De cancellariis ;qui vera.ces elec1i font ad lwmùzes infirmas venia.tït, & fecundùnz legem injlrunzenta chartafllln conf.:rihant, & à ujlibus roborentur. Voilà ce qui concernoit le premier bureau. Le fecond bureau etoît celui des requêtes à libcllis. Ceux qui compofoient ce bureau praerant libellis ·aut fl:f:ipiendis aut reci– tandis, fuivant les loix 3 2. C. de appel. & .ftiz. C. ubi fanat. c'e– toient des libellenfes qui fervoient de greffiers, & qui faifoient toute la procedure, foit civile , foit criininelle, dans les procès qui fe traitaient dans le conftfioire facré: c'etoit à - peu - près comme les avocats au confeil du roi de nos jours. Perfonne ne peut douter que les cl1anceliers n'euifent un rapport particulier à ce bureau, après ce que nous venons de dire de cet office ; mais les notaires n'y avoient-îls aucun rapport? Il y a apparence que fi Lampidius n'a pas confondu les notaires avec les chan– celiers, les notaires avoient auffi rapport à ce bureau. C'etoit d'ecrire l'abrege des requêtes. Cet abrege s'appelloit hreYis. Cet àuteur in Alex. rapporte que l'empereur, cunz notarium qui fal- fa1n caufa hreve1n Ùi conjilio ùnperatorio retuliffet , ùzcijis di oùorunz neNJis, Ùa ut nunqua1n poffet fcribere deportavù. 0 Le troifieme bureau étoit celui des lettres, tant de celles que l'on recevait' que des reponfes qu'on y faifo.it. Le quatrieme ~nfin etoit celui de la memoire. Dans ce bureau l'on confervoit le laterculu1n 1ni11us' qui etoit le regiftre ou cata– logue des officiers inferieurs, comme prœpojhurœ tribunatus, & prœfic1urœ caflrorum. La loi 3. C. de Off: Quœjl. dénote clairement qu~ le 1nagijler me1norùe étoit auffi quejleur; fa fonébon étoit de réciter dans le fenat les difcours ou l.es lettres du prince, d'avoir e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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