Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

1' 9 2 DES NO!dS PROPRES DANS LES ACTES. C H A P 1 T R E XXI. Des no1ns propres que l'on infere dans les .Aéles. IL y a touchant les noms propres que l'on infere dans les aél:es deux obfervations à faire. I. Qu'il eH expedient de ne pas latinifer les noms françois, ni francifer les noms des autres langues ; il efi au contraire de néceffité abfolue de mettre le.s noms tels que les écrivent les parties, & tels qu'ils font fans s'avifer de les traveftir d'une rnaniere à n'être plus reconnus. On latinife cependant les noms Italiens; mais ce font les Italiens eux-mê1nes qui font ces chan– gemens' & l'on ne les meconnoît point ; n1ais pour les noms françois ils font fi peu voifins du latin pour la plûpart _, qu'il eft impoffible de les reconnoitre quand on les transfere dans une autre langue. Ceux qui lifent l'hiftoire de M. de Thou, font fort en colere contre lui , de fes latinifations , par le moyen defquelles il faut une clef pour reconnoître les perfonnes dont il parle. Si cela cft infupportable dans une hifioire, com– bien doit-il l'être davantage dans un aél:e , fans pa rlt=r de~tous les inconvénients qui peuvent en arriver ? . II. Il eft donc important que le notaire apoftolique ait con.. noiffance des noms latins dont on appelle les lieux & les bé– néfices de France , & des noms françois que l'on donne aux lieux & benéfices dont il trouve les noms latins. Il ne fauroit apporter trop d'exaétitude pour s'en bien informer des parties , ou pour s'en infiruire par les pouilles. (a) (k) Rien d~ plus fréquemment: cité que les p 1 ou1Hés & ncn de plus rare que l~s pouil– les ; on ne les a que par lambeaux : cepen– dant chacun reconnaît la nécet1ité de les avoir généraux & èn enrier ; mais on n'a pu ~ncore y J;>arvenir. Le pere Labbe qui .av<?1t entrepris cet ouvrage ne l'a point fim ; d'autres apcès lui ont voulu l'ache– yer , le perfeéhonner ~m~mc , & ils ont trouvé des obftades infurmontables, non dans la mariere méme de leur travail , mais dans je ne fais quelles confidérarions qui en ont empêché la publi c:aion , on defi~e au moins qui:? l'on réunifie ce qui eft déja imprimé pour ne pas ~tre privé de tout • & nous connoiffons quelqu'un qui s'en occupe. LIVRE e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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