Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

42 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS de rendre aux Templiers les bêtes saisies, sous peine de compa– raitre devant son tribunal le samedi suivant (1). Nons ignorons quelle suite fut donnée à cette affaire; lTIais il y a tout lieu de croire que les droi ts des Templiers, s'ils étaient fondés, furent reconnus par Guillaume de Lafont, dont le dévouement aux communautés religieuses de son diocèse n'était ignoré de personne. Il en donna bientôt une nouvelle marque lorsque, deux ans après, la chartreuse de la Verne eut été détruite par un in– cendie. Se rappelant qu'il avait porté lui-même l'habit monasti– que, il voulut venir en aide aux chartreux en leur procurant les ressources nécessaires pour relever leur monastère de ses ruines. Il fit donc appel à la charité du clergé et des fidèles par la circulaire suivante qu'il envoya, le 28 septembre 1271, aux prieurs et curés de son diocèse: « Comme la maison de la Verne souffre et a souffert un grand dommage à la suite d'un violent incendie qui a brûlé les bâtiments encore neufs du lTIonastère, ainsi que les moulins et les dépen– dances, et qu'elle est, vous le savez, dans un grand état d'indigence et de pauvreté, nous avons résolu de nous adresser à votre charité, afin que vous fassiez des aumônes aux envoyés du couvent qui iront vous trouver et que vous exhortiez les fidèles confiés à vos soins à contribuer aussi par leurs offrandes à la restauration du monastère. Pour nous, plein de confiance en la miséricorde divine, nous accordons trente jours d'indul– gence à tous ceux qui, après s'être confessés et avoir montré (1) Gallia nov. Instrum. XXV. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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