Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

DU VIe AU XIIIe SIÈCLE 75 que les églises où l'on vénérait les restes de nos confesseurs, de nos vierges et de nos martyrs, s'élevaient toutes sur le littoral; elles étaient donc exposées, plus encore qu'à Saint-Maxirnin, aux attaques des infidèles. Aussi admettons-nous que ce fut, au rnoins à l'époque indiquée par l'inscription du tornbeau de sainte Madeleine, sinon avant, que le clergé de Fréjus fit cacher le corps de saint Ausile à Callas et celui de saint Léonce dans un lieu de la ville ou du diocèse que nous ne connaissons point. A cette époque encore, on transféra le corps de sainte Maxüne à Callian et les chrétiens de saint Tropez mirent si bien à l'abri les reliques de leur saint patron., que malgré les plus actives recherches, elles n'ont plus été retrouvées. Ce ne fut qu'au IXe siècle, comme nous le verrons plus loin, que les Sarrasins s'elnparèrent du Fraxinet. Mais., avant de se fortifier dans ce lieu redoutable, ces éternels ennen1is du nom chrétien ne cessèrent, pendant plus d'un siècle, de faire sur nos côtes une guerre de pirates; tombant à l'improviste sur les villes et les villages, ils brûlaient les églises, pillaient les récoltes, égorgeaient ou emmenaient en captivité les habitants. A Lérins surtout ils commirent, au Ville siècle, un de ces carnageb horribles qui dut frapper d'une terreur profonde les habitants des environs. Nous voulons parler du martyre de saint Porcaire et de cinq cents religieux. Auparavant, défendons les traditions du diocèse contre des assertions inadmissibles au sujet de l'époque à laquelle eut lieu le massacre de Lérins. Le Propre du diocèse, d'accord avec tous les historiens .et e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=