Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

DU VIe AU XIIIe SIÈCLE 143 monastère possédait une église J en vertu d'un titre authentique, un autre la revendiquait en vertu d'un autre titre en apparence aussi sérieux; de là ces luttes, ces procès, ces appels a l'évêque et au Souverain Pontife dont l'histoire de cette époque est relnplie. Le dernier acte connu de la vie de Bertrand, avons nous dit, nous signale sa présence hors du diocèse. Vers l'année 1086 J RaYlnond, fils de Guillaume de Château– renard, retenu dans son lit par une grave infirmité, lnanda auprès de lui le prieur de lVlontmajour, Amalric, et lui déclara que pour obtenir le pardon de ses péchés, il donnait à Notre– Dame de Correns (1) et à Saint-Pierre de Montmajour, tout ce qu'il possédait au Castrum de Paracols (2). Parmi les vingt-trois témoins de cette donation, nous lisons le nonl de notre évêque: Bertrannus Forojuliensis episcopus firmavit (3). En présence d'un document si authentique, il nous paraît difficile d'admettre la retraite de Bertrand à Lérins, vers la fin de son épiscopat. Nous pensons mêlne qu'il est le pontife qui consacra, le 10 janvier 1890, l'église de Notre-Dame de Spéluque à Ampus (4), car le nom de l'évêque consécrateur n'est pas connu et le successeur de Bertrand ne paraît d'une manière certaine qu'en 1094. Monté jeune sur le siège de notre église, Bertrand l'occupa donc près d'un demi-siècle. Malgré l'opinion de Girardin, nous croyons qu'il mourut au Inilieu de ses diocésains. :1) Monastère très tloriShélnt au XIe et XIIe siècle. (2~ Sur une colline près du Val. (3) Carlulaire de Montmr.zj our. - Revue Ms torique de Provence, p. 1R2. (4) Carlulaire de Lérin8, ch. 57. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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