Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

102 ~ A ~ LES EVEQUES DE FREJUS Leurs descendants se perpétuèrent dans les mêmes conditions, sans qu'ils se soient mêlés de longtemps par des alliances aux habitants du pays. La plupart, quoique b~ptisés, devinrent les esclaves des conquérants. Nous en trouvons une preuve dans le testament de Romée de Villeneuve, en 1250, où il est dit que les Sarrasins et les Sarrasines du fief de ce gentilhomme seraient vendus. Plus taled s'est opéré le mélange des races; mais on trouve encore soit dans certains noms de famille ou de lieux, soit dans plusieurs usages et quelques expressions bizarres, des traces persistantes de l'occupation sarrasine (1). La victoire de Guillaume, en 973, mit fin à la domination musulmane. Sauf quelques descentes partielles qu'ils feront de temps eo Lemps sur nos côtes) les soldat~ du prophète laisseront en paix nos contrées. (J) On peut citer un grand nombre de noms de famille d'origine arabe. Tels sont ceux des Azan a Pierrefeu, des Agarrat à Puget-Ville, des Carrassan et de~ Arnassan à Gonfaron. Les noms des quartiers de Cama rat, Pampelonne, nous tenons ce détail d'un ancien consul du Levant, sont aussi d'origine arabe. Telle serait encore l'expression faire des salamalec, d'après Papon (Hist. de Provence, II, 170, note). Le tambourin, chacun le sait, nous vient de l'époque sarraiine, de même que la farandolp, appelée encore aujourd'hui la mauresque. Plusieurs donnent aussi à la bravade la même origine; mais cette démonstration (je joie. suppos:mt des détonations d'armes à feu, est nécessairement d'une époque postérieure. L'étude dè nos archives communales nous autorise à croire que cet usage doit son origine aux guerres de religion au XVIe siècle. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=