Auteur : TitreAbrégé du recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France ou Table raisonnée en forme de précis des matières contenues dans ce recueil divisée en deux parties

1099 p A p E. ! 101) ;ieur avoir de métropolitain au-delTus de lui , & que les cardinaux en font la fonc– tion ; pa,r confé9uent, le Pape ne peur être confirme par d autres ; les cardinaux le confirment en l'élifant; & ces deux céré– monies d'éleélion & de confirmation qui font dillinél:es & féparées dans les autres évêques , ne font qu'une même chofe à l'é– gard du P~pe. Le fecond texte qui confirme c~tte m~ume, ell .aux déc ré tales, cha~tre, Ltcet, nt. De e/efl1one & tltlhpottfl~u. T. X. p A p E. §. I. El.:c':Zion des Papes; leur co11fir– "'"cior1 & couro1111eme11t. / I. L'Eleé\ion des Papes, difoit un avo- cat célebre qui a plaidé dans une caufe jugée au parlement de Paris. le 16. juillet 1671. a toujours été retenue dans l'é– glife; mais elle a reiru divers changemens Jans fa forme. Anciennement elle fe faifoit par le Clergé, le peuple & les Empereurs. Au même temps que le Pape étoit élu, on le confacroit. Les chofes fe pratiquerent ainfi jufqu'au VIIe. fiecle , fur Io fin duquel fi nnus en croyons le canon Adrian us ( apo– chryphe) le Pal'e Adrien I. accorda à Char– lemagne la faculté de nommer & d'élire feu! le fouverain Pontife. Loui~ le Débonnaire remit l'életlion aux Romains, à la charge feulement que lorfque le Pape ferait élu & confacré, il enV'erroit fes légats en FrJnce. Depuis , ce même droit d'élire les Papes fur remis ;\ !'Empereur Othon pu Leon VII. mais les Empereurs n'en jouirent pas long temps. Snus prétexte de quelques in– convéniens qui fe rencontrent dans ces for– tes d'éleétions , les Papes réferverent ce droit d'élire au peuple de Rome • au fénat & au Clergé, coniointement, & détermi– nerent qu'après l'éleétion , le Pape feroit confacré en préfence des ambalfadeurs de l'Empire. C echangement arriva[ous le pon– tificat d'Etienne X. Sous Innocent Il. on commença d'exclure le Clergé & le peuple de Rome du droit d'élire le Pape; mais le changement ne fut entiérement afformi que fou~ Alexandre III. Ce Pape donna aux cardinaux [culs le droit de faire cette élec– rion, & voulur qu'elle ne fût réputée vala– ble qu'en cas que les deux parts des cardi– naux fulfent concordantes. Le concile gé– néral de Lyon , fous Grégoire X. & celui de Vienne , fous Clément V. confirment cette forme d'éleétion, & c'ell la même qui fe pratique aujourd'hui. T. X. p. 894. 895. 896. 934· T. XII. p. 1202. & fuiv. II. Dans tous les temps , dit le même avocat , les Papes ont eu la puilfance de gouverner l'églile immédiatement après leur életèion•. Deux textes précis ne permettent pas do revoquer en doute cette vérité. Le premier ell dans une conftitution d'un con– cile tenu i Rome • en 1059. où il ell dit , que le fiegc apollolique ay;nt la préémi– nence fur toutes les é3lifcs de la terre , ne p. 896. 897. 9 31. III. Nous trouvons néanmoins qu'infen· fiblement après l'empire de Conlhntin, pendant plufieurs liecles , les Empereurs d'Orient s'artribuerent le droit de confirmer l'éleétion des Papes , jufques-Ji qu'ils n'é– taient point confacrés avant cette confir– mation ; & (lOUr l'obtenir, ils envoroient des légats i Conllaniinople immédiatement après qu'ils étaient élus. L'empire , ayant palfé aux Allemands , quelques Empereurs Jouirent de ce droit; mais en ayant voulu abuler .• & fe rendre maîtres des éleéèions, ils en furent bientôt privés. Le ptemier qui tenta d'exempter le fiege de Rome de la né– cellité de cette confirmation, efi le Pape Ni– colas Il. T. X. p. 898. 899. 931. 932. 933· 934· IV. Le couronnement des Papes ell une cérémonie qui n'ell pas fort ancienne, & qui regarde plutôt la qualité de prince rempo– rel, que celle de vicaire de J. C. & de fuc– celfeur de faint Pierre. T. X. p. 900. 901. 902. 903. 63 5· 936. 93 7· 938. Quelques auteurs ont prétendu qu'il y avoir, outre l'életèion, une folemnitédont le couronnement ell l'image, fans laquelle ceux qui étaient élus ne fe difoient point Papes, & n'éroient pas reconnus pour tels dans l'églife. T. X. p. 910.jufqu'à 929. V. Les jurifconfultes d'Italie ont intro– duit l'ufagede dater après le couronnement, à l'exemple des Empereurs; mais, nonobf– rant cet ufage, on ne lailfe pas d'expédier & de dater des provilions avant le couron– nement ; & la différence qu'on obferve en cetre rencontre , ell qu'avant le couronne– ment~ 011 ne date pas ah tJnno poneificatû~.~ mais à dùfufcepci à nobis apoftolacûs ojfic11. T. X. p. 902. 903. 90+ 939· VI. Sur ces maximes, & fur-tour fur celle qu'au moment que le Pape ell é}u, route la puilfance fpirimelle ell transf~ r.ee en fap~r­ fonne ; & que dès ce temps-la il a le dro1~ • & ell même obligé de confé~er tous les be– néfices qui lui font demandes par le~ Fran– çois ; il fut jugé au parlement de Parts, ~ar arrêt du 16. juillet 1672. que le courser étant arrivé i Rome pendant la vaçancc d11 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-14] Corpus | Histoire de Provence

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