Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 5 : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France

j 2.7 5 Du Culte divitt. T1T. II. PART. Ill. la'houreurs & aux 11ignerons. Omnes judi– ces urbanxque plebes, & cunél:arum ar– tiu~ officia venerabili die folis quiefcant. Ru ri tamen pofiti, agrorum cultur;r libe– rè, licenterque inferviant, quoniam fre– quènter evenit ut non aptiùs alio die fru– rnenta f ulcis, aut viner fcrobibus man– dentur, ne occafione momenti pereatcom– moditas cœlefii provifione conceffa. Ceft r opinion commune que cette loi a étépubliée en 32r. luftinianqui a commencé de régner en f 27. l'a fait mettre dans le code qui porte fan no:n,au nomhre de celles qu'il ordonnedefai– 'Vre. Il parolt par le canon 2 8. du troifieme con– cile d'Orléans, tenu en D. XXXVIII. dont on 'Vient de parler, que t églife de France avoit une autre dijèipline, iL n'y étoit point per– mis faivant cette loi, de cultiver les terres , le. motif en eft à remarquer, afin que les peu– ples.pujfent plus commodément s'aj{cmbler à tég!ife, & ajfifter au fervice divin. Les peres d~ ce concile difent que ce n'eft pas fêter en chrétien mais en juif, de croire qu'au jour du dimanche on fait obligé de l abfltnir de fa,ire des voyages avec des chariots & des chevaux , &c. Quia perfuafum en popu– lis die dominico agi cum caballis aut bu– bus, & vehiculis itinera non debere, ne– que ullam rem ad Tiétum pr;rparare, vel ad nitorem domûs vel hominis pertinen– tem ullatenùs exercere, qu;r res ad judaï– cam magis quàm ad chriil:ianam obfer– vantiam pertinere probatur, id il:atuimus ut die dominico quod ante fieri licuit, liçeat. De apere tamen rurali, id eit, ara– to, vel vinea, vel feétione, mefiione, ex– cuffione, exarto, vel fepe, cenfuimus abiti– nendum, quo faciliùs ad ecclefiam conve– nientes, orationis gratix vacent, &c. On o~{erve fur ce canon. 1. La différence des Chréûtns & des 1 uifs fur la fanc1ifica– tion de leurs fétes. Le concile de Laodicée dans le quatrieme Jiecle, recommand~ la même chofe aux C~ré­ tiens de ne fêter pas à la maniere des Juifs, ,· eft dans le neuvieme canon. Quod non oporteat Chriilianos judaïzare, & otiari in fabbato .. fed operari eos in eodem die. Przferentes autem in veneratione do– minicum diem , fi vacare voluerint ut Chriil:iani hoc faciant. • 2. Ces paroles,, quod ante fieri licuit , ltceat, expliquent qu'on faifoit avant ce concile ce qu'il permet de faire. 3· Il y en a qui ont prétendu que les pa– roles qui faivent , de opere tamen rurali cenfWU1us abilineoclumJ &c.fant une ex· ception qui reflreint le.r chofes qni étoient permifes avant ce concile; la loi de l' Em– pereur Conftantin de die Dominico , a do :z.né lieu à cette interprétation. Le texte du canon n'y eft pas lvident, & ton ne voit point que cette ordonnance de Conflantin ait été la regle de la polict de France. On a obfervé que le quatorz_ieme canon du con– cile de Vernon ou Verneuil, unu vers le mi· lieu du huitieme jiecle , contient les mêmes termes que le troifieme d'Orléans, quoiqu'il fait conflant que dans le feptieme & le hui– tienze Jiecle, L' ufage de France dans t ohfer– vation des fêtes n'étoit pas conforme à cettt loi de Conflantin. 4. L'inftruélion que donne Nicolas I. rapportée ci-de.Jlus , à l'égard de ceux qui ne veulent point employer à la priere les jours entiers des dimanches & des fêtes ~ pour s'occuper des vanités du Jiecle, & qut ce Pape dit , qu'ils feroient mieux de tra– vailler de leurs mains, n 1 efl pas une ap– probation qui puijfe autorijèr que dans ces faints jours le travail des mains eft permis. Qu:r omnia fi quis negligens , orationi tantùm vacare noluerit, & ad c:rteras mundi vanitates licitos labores conver– terit, meliùs illi fuerat ipfo die, beati Pauli pr:rcepti obaudiens, laborare ma– nibus fuis ut haberet unde tribueret ne– ceffitatem patientibus , quem-admodum ipfe qui licèt Dominum ordinaffe dicat, ut qui evangelium annutiaret de evan..: gelio viveret , non tamen ufus efi: hâc poteilate, fed manibus fuis laborabat, ne quem eorum quibus cvangelium pra:– dicabat, gravaret. f. On ne repete point ce qui a été ohfervé, far le décret a Alexandre III. rapporté fou.r le titre de Feriis aux décréta/es, ch. J· par ltquel ce Pape permet aux jours des fê– tes & même du dimanche , de travailler à la pêche du harang, prrterquam in ma,joribus annî folemnitatibus ; c' eft unt preuve de ce que la difficulté des faifons dans la moijfon & dan.r le temps de la culture des terres peuvent·obliger de permettre. On y .ajoutera ce qui efl porté par l' arti– cle x XI. des lettres patentes du Roi du mois de mai 16p4. contenant un rég!ement & des flatuts pour la communauté des imprimeurs en taille douce de la ville de Paris. Défen– dons auxdits maîtres imprimeurs de fai1:e travailler dans Jeurs imprimeries les di– manches & jours de fêtes ..... pourront néanmoins lefdits compagnons en cas de néceffité feulement, préparer & tremper leur papier après les heures du feiv1ce. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (05)

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