Séisme et volcanisme | Choukroune, Pierre

Séisme et volcanisme 1370 Séisme et volcanisme « Étant allé au Phare […] je constatai que son état de délabrement était tel qu’il n’était plus possible d’y entrer ni d’arriver à la porte y donnant accès » (Ibn Battûta, voyageur marocain, en 1349). En 1303, c’est sans doute un séisme qui met à mal le phare d’Alexandrie, déjà ébranlé au viii e siècle, une « Merveille » décrite par Strabon et Plutarque, érigée dix-sept siècles auparavant. Avril 2009, 300 morts à Aquila : le traitement politique désastreux de ce drame sonne la fin du mythe berlusconien en Italie. Vers 1 500 av. J.‑C., une éruption et un effondrement du volcan de Santorin marquent le déclin de la civilisation minoenne. Pompéi, 79 apr. J.‑C. : « La nuée s’élançait dans l’air, sans qu’on pût distin- guer à une si grande distance de quelle montagne elle sortait. L’événement fit connaître ensuite que c’était du mont Vésuve…De plusieurs endroits, on voyait briller de larges flammes et un vaste embrasement dont les ténèbres augmen- taient l’éclat… » (Pline le Jeune, lettre à Tacite.) De tout temps, les colères de la terre ont profondément conditionné et influencé la vie des hommes de la Méditerranée. Ces manifestations meurtrières sont le résultat direct de la tectonique active qui, du détroit de Gibraltar à l’Himalaya, fait converger l’Afrique, la péninsule Arabique et l’Inde vers le continent eurasiatique (Reilinger et al ., 2006). Les séismes Chaque crise sismique est le résultat d’un déplacement instantané le long d’une cassure de l’écorce terrestre. Plus le déplacement est important, plus intense sera le séisme. La portée des dégâts sera également fonction de la profondeur à laquelle se situe le déplacement brutal et de la configuration du site de surface au passage des ondes qui en résultent.

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