Mathématiques | La Mura, Valentina

Mathématiques 870 Mathématiques Le terme « mathématiques », du grec μάθημα , signifie la connaissance abstraite englobant l’ensemble des disciplines que sont aujourd’hui l’arithmétique, la géo- métrie, la physique et l’astronomie. Notre lexique mathématique provient presque entièrement du grec. En effet, même s’ils ne furent pas les premiers à traiter les questions mathématiques, les Grecs créèrent le système de référence encore utilisé de nos jours. Si l’aptitude à compter se développe assez tôt dans l’évolution de l’humanité, c’est toutefois la capacité d’abstraire le concept de nombre et de l’utiliser qui marque la naissance des mathématiques. Les premiers témoignages de pratiques que l’on peut légitimement qualifier de « mathématiques » appartiennent déjà à l’Inde du iv e millénaire av. J.‑C. Selon une première approche interprétative, les mathématiques fournissaient une réponse à des besoins concrets : nécessité d’estimer des quantités, de diviser les proies et les terrains…On pense toutefois de plus en plus que l’origine des mathématiques est liée à l’exigence d’établir des ordres de succession dans les pratiques religieuses de type rituel. Cette théorie serait corroborée par la connotation mystique attribuée à certains nombres et à la grande valeur qui leur est donnée par des traditions philosophiques et reli- gieuses (par exemple les pythagoriciens ou la kabbale). Le développement des mathématiques concernait tout particulièrement les civi- lisations du bassin méditerranéen, qui, grâce à la mer, purent nouer des contacts et créer non pas simultanément mais de façon continue cet ensemble de connais- sances et de compétences qui a donné naissance aux mathématiques modernes. Les plus anciens textes mathématiques qui nous soient parvenus sont deux papyrus égyptiens datant du II e millénaire av. J.‑C. Ce sont des manuels de mathé- matiques dont l’objectif didactique ne fait aucun doute, à en juger par la pré- sentation soignée de la méthode utilisée pour résoudre les problèmes proposés. Le Papyrus Rhind est composé de deux grands fragments non concordants. Il tire son nom d’A. H. Rhind qui l’acheta à Louxor en 1858. Puis il fut racheté par le British Museum où il est toujours conservé. Il fut écrit pendant la deuxième

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