Icône | Piazza, Simone

Icône 659 Icône Cette notice traite uniquement de l’icône byzantine. Le mot « icône » dérive du grec eikôn signifiant « image » ou plus spécifiquement « portrait ». L’expression « icône byzantine » se réfère aux représentations sacrées, bidimensionnelles et plus rarement en léger relief, figurant le Christ, la Vierge, des anges, des saints ou des thèmes religieux, exécutées sur support généralement mobile, peintes sur bois ou réalisées dans d’autres matériaux selon différentes techniques, produites dans l’Empire byzantin dès le iv e siècle. Le témoignage le plus ancien attestant l’existence d’icônes provient d’Eusèbe de Césarée (mort en 340), qui mentionne l’usage de peindre les images du Christ et des apôtres Pierre et Paul ( pg , XX, col. 679). L’absence de données avant l’époque constantinienne est attribuable à la tendance de l’Église des origines à l’aniconisme, en opposition avec l’idolâ- trie païenne, et en adéquation à l’observance du décalogue biblique (« Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux. » [Exode, XX, 4].) Les plus anciennes images sacrées conservées datent des vi e -vii e siècles. Les icônes de Baouit avec le Christ et saint Ménas (Paris, musée du Louvre) et l’évêque Abraham (Berlin, Staatliche Museen) remontent à cette époque ainsi que le premier groupe du monastère Sainte-Catherine du mont Sinaï, dont font partie le buste du Pantocrator, celui de saint Pierre, et la Vierge entre des anges et des saints, auxquels s’ajoutent d’autres exemplaires transférés à Kiev au xix e siècle (Kiev, musée d’Art occidental et oriental). Les icônes de Baouît, aux figures trapues et rigidement frontales, avec de très grands yeux au regard figé, se rattachent à l’art provincial des monastères coptes. Celles du Sinaï, impré- gnées d’hellénisme perceptible dans les formes plastiques et dans le naturalisme expressif des visages, sont vraisemblablement un produit de l’art constantino­ politain auquel appartient également l’icône mariale, datable des vii e -viii e siècles, conservée à Rome, dans l’église Sainte-Marie-du-Rosaire et provenant de l’an- cien monasterium Tempuli . À la différence des autres icônes mariales romaines plus ou moins contemporaines, du Panthéon, de Sainte-Marie-du-Trastevere

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=